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Uranium - Wikipédia

Uranium

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Données  v · d · m 
Protactinium - Uranium - Neptunium
Nd
U
-
 
 
 
 
92
U
 
               
               
                                   
                                   
                                                               
                                                               

Table complète - Table étendue

Général
Nom, Symbole, Numéro Uranium, U, 92
Série chimique Actinides
Groupe, Période, Bloc L/A, 7, f
Masse volumique 19 050 kg/m3
Couleur Gris métallique
Propriétés atomiques
Masse atomique 238,028 91 u
Rayon atomique (calc) 175 (ND) pm
Rayon de covalence ND pm
Rayon de van der Waals 186 pm
Configuration électronique [Rn] 7s2 5f3 6d1
Électrons par niveau d'énergie 2, 8, 18, 32, 21, 9, 2
État(s) d'oxydation 5
Oxyde base faible
Structure cristalline Orthorhombique
Propriétés physiques
État ordinaire Solide
Température de fusion 1405 K
Température de vaporisation 2070 K
Énergie de fusion 15,48 kJ/mol
Énergie de vaporisation 477 kJ/mol
Volume molaire 12,49×10-6 m3/mol
Pression de la vapeur 1,63×10-8 Pa à 453,7 K [réf. nécessaire]
Vélocité du son 3155 m/s à 20 °C
Divers
Électronégativité (Pauling) 1,38
Chaleur massique 120 J/(kg·K)
Conductivité électrique 3,8×106 S/m
Conductivité thermique 27,6 W/(m·K)
1er potentiel d'ionisation 597,6 kJ/mol
2e potentiel d'ionisation 1420 kJ/mol
Isotopes les plus stables
iso AN période MD Ed MeV PD
232U {syn.} 68,9 a α 5,414 228Th
233U {syn.} 159 200 a 0,83 α
0,15 α
4,821
4,778
229Th
234U 0,0056% 245 500 a 0,72 α
0,28 α
4,821
4,778
230Th
235U 0,720% 703,8×106 a 0,57 α
0,18 α
4,821
4,778
231Th
236U {syn.} 23,42×106 a 0,76 α
0,24 α
4,821
4,778
232Th
238U 99,2745% 4,4688×109 a 0,75 α
0,25 α
4,821
4,778
234Th
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L'uranium est un élément chimique de symbole U et de numéro atomique 92.

Sommaire

[modifier] Découverte de l'uranium

Minerai d'uranium
Minerai d'uranium

L'uranium est mis en évidence en 1789 par le chimiste prussien Martin Heinrich Klaproth qui examine un morceau de roche qu'on lui a apporté de Saint Joachchimsthal[1]. Cette roche est de la pechblende (UO2), un minerai d'uranium. Klaproth donna le nom d'« urane » ou « uranite » au composé qu'il venait d'identifier, en référence à la découverte de la planète Uranus faite par William Herschel huit ans plus tôt (1781).

Ce n'est que cinquante ans plus tard que le chimiste français Eugène-Melchior Péligot établit que l'urane était composé de deux atomes d'oxygène et d'un de métal qu'il isola et nomma uranium.

Henri Becquerel ne découvrit la propriété radioactive de l’uranium que beaucoup plus tard, en 1896, lorsqu'il constata que des plaques photographiques placées à côté de sels d'uranium avait été impressionnées sans avoir été exposées à la lumière du soleil. Les plaques avaient été noircies par les rayonnements émis par les sels : le Français Henri Becquerel avait découvert le phénomène de la radioactivité naturelle.

[modifier] Caractéristiques

De symbole U, l'uranium est le dernier élément naturel du tableau périodique de Mendeleïev. Chaque atome d'uranium possède 92 protons et entre 126 et 150 neutrons.

A l'état pur, l'uranium solide est un métal radioactif gris à blanc (voire argenté), qui rappelle la couleur du nickel. Il est dur et très dense. De plus, l'uranium est l'atome le plus lourd (qui contient le plus de nucléons) présent naturellement sur la Terre.

[modifier] L'uranium naturel

L'uranium naturel est présent dans pratiquement tous les milieux naturels : roches et eau. Il y a en effet 3 mg d'uranium par mètre cube d'eau de mer, ce qui représente 4,5 milliards de tonnes d'uranium dans les océans.
L'uranium est vraiment présent dans tous les types d'eau : le Rhône en charrie en effet près de 100 tonnes chaque année. Cet uranium provient du ruissellement des pluies sur les Alpes. L'extraction de l'uranium de l'eau est, techniquement possible, mais non rentable en 2006.

L'uranium est, tout de même, relativement répandu dans l'écorce terrestre, notamment dans les terrains granitiques et sédimentaires. La concentration d'uranium dans ces roches est de l'ordre de 3 g/tonne. À titre d'exemple, un jardin carré de 20 m de côté contient, pour une profondeur de 10 m, environ 24 kg d'uranium.

Icône de détail Article détaillé : Extraction de l'uranium.

[modifier] Autres propriétés chimiques

En raison de son affinité pour l'oxygène, l'uranium s'enflamme spontanément dans l'air à température élevée, voire à température ambiante lorsqu'il se trouve sous forme de microparticules.

De plus, l'élément uranium se retrouve toujours en combinaison avec d’autres éléments tels l'oxygène, l'azote, le soufre, le carbone. On le trouve, par exemple, en combinaison avec l'oxygène dans l'uranite et la pechblende, deux des principaux minerais d'uranium, constitués d'oxyde uraneux (UO2).

Enfin, les ions uranyles (UO_2^{2+}) se dissolvent très bien dans la plupart des acides, comme dans l'acide nitrique ou fluorhydrique en donnant des sels d'uranyle tels que le nitrate d'uranyle. L'équation de la dissolution de l'ion uranyle en sel uranyle dans l'acide nitrique est la suivante :

UO_2^{2+} + 2NO_3^- \longrightarrow  UO_2(NO_3)_2

[modifier] Radioactivité - Une des origines de la chaleur interne de la Terre

A l'époque géologique actuelle, la chaleur interne de la Terre provient principalement de la désintégration de corps radioactifs, notamment l'uranium 238 et 235 (et bien d'autres). Ceci peut s'expliquer de façon relativement simple : lors de leur désintégration radioactive, l'uranium 238 et l'uranium 235 vont émettre des rayonnements γ, qui sont des photons de très haute énergie. Des milliards de milliards de désexcitations γ ont lieu chaque seconde à l'intérieur de la Terre, cette énergie est alors convertie en chaleur. Ce raisonnement est aussi valide pour les autres types de radioactivité, dont l'énergie de la particule émise est transférée aux atomes voisins.
On comprend facilement pourquoi la radioactivité est à l'origine de près de 87 % [réf. nécessaire] de l'énergie thermique de la Terre.

[modifier] Les isotopes de l'uranium naturel

L'uranium a dix-sept isotopes, tous radioactifs, dont trois seulement sont présents à l'état naturel : 238U ; 235U et 234U.

Quelles que soient les teneurs en uranium des milieux, les proportions entre les trois isotopes formant l'uranium naturel sont (presque) exactement les mêmes : 238U : 99,28% ; 235U : 0,71% ; 234U : 0,0054%.

On trouve donc dans une tonne d'uranium naturel pur 7,1 kilogrammes d'U235 et 54 grammes d'U234, le reste étant de l'U238. L'isotope 234 est toujours présent sur Terre, à l'état de traces, bien qu'il ait une demi-vie de seulement 245 500 ans, car il est constamment généré par désintégration radioactive de l'isotope 238 (après 3 étapes : une transition α donnant 234Th, puis deux transitions β donnant 234Pa, puis 234U).

L'isotope 236 s'est éteint depuis longtemps, par désintégration α en 232Th, bien qu'ayant une demi-vie presque centuple.

[modifier] Produit fissible naturel

L'uranium 235 est le seul nucléide naturel qui soit fissile, ou fissible, autrement dit il peut par capture de neutron se scinder en deux noyaux fils avec émission de neutrons (fission nucléaire). Par suite, l'uranium enrichi en cet isotope est aujourd'hui utilisé comme combustible nucléaire dans les réacteurs nucléaires (voir cycle du combustible nucléaire) ou encore dans les armes nucléaires, que ce soient les bombes dites "atomiques" (ou « bombes à fission »), ou les bombes H (« bombes à fusion » ou « à hydrogène », comme "amorce").


Au contraire de l'uranium 235, l'uranium 238, lorsqu'il capture un neutron, ne fissionne pas (sauf neutrons rapides). Il devient de l'uranium 239 instable, qui par désintégration β − , va se transformer en neptunium 239. Or ce dernier est lui-aussi radioactif β − , et va alors donner naissance à un nouveau noyau, le plutonium 239. Ce radioisotope est fissile, comme l'uranium 235. L'uranium 238 est un isotope fertile, qui peut produire des produits fissiles.

L'uranium 234 n'est lui ni fissile, ni fertile, et provient de la décomposition radioactive de l'uranium 238 comme indiqué dans la précédente section.

[modifier] Utilisation

Pastilles de combustible nucléaire uranium
Pastilles de combustible nucléaire uranium

À l'origine, le minerai d'uranium était utilisé dans la céramique et la faïence pour ses pigments jaune, orange et vert.

Les uraniums 238 et 235 ont beaucoup d'applications, militaires notamment, mais aussi civiles comme, par exemple, la datation de l'âge de la Terre à partir de la datation radiométrique.

[modifier] Contrôle des matières nucléaires

L'uranium est une matière nucléaire dont la détention est réglementée (Article R1333-1 du code de la défense).

[modifier] Uranium appauvri

L'uranium appauvri, un sous-produit de l'enrichissement de l'uranium, est très prisé pour sa dureté et sa densité. De plus, il est pyrophorique et il est donc employé comme arme antichar ayant un fort pouvoir pénétrant et incendiaire. À très haute vitesse, il perfore aisément les blindages en s'enflammant lors de l'impact, provoquant un incendie qui fait exploser le véhicule visé. Ainsi, des munitions à base d'uranium appauvri (obus de 20 à 30 mm des avions ou hélicoptères chasseurs de chars) ont été utilisées lors des guerres du Golfe (guerre du Koweït et guerre en Irak) et du Kosovo.

L'uranium appauvri est aussi utilisé, avec un complément de plutonium, comme nouveau combustible nucléaire (combustible MOX).

Cependant, l'uranium appauvri peut à courte distance être dangereux pour le corps humain.[réf. nécessaire]

[modifier] Gisements et exploitation

Icône de détail Article détaillé : Extraction de l'uranium.

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Uranium.

wikt:

Voir « uranium » sur le Wiktionnaire.

[modifier] Notes et références

  1. Erwin Erasmus Koch (trad. André Pougetoux), Uranium, André Bonne Paris, coll. « L'homme et l'univers », Paris, 1960, 225 p., p. 15

[modifier] Liens externes

Chimie | Éléments chimiques

Listes par symbole ~ par nom ~ Tableau périodique
Tables des isotopes divisée ~ complète

Dimitri Mendeleïev ~ Ernest Rutherford


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