Robert le Diable (opéra)
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Robert le Diable est un opéra en cinq actes de Giacomo Meyerbeer, sur un livret d’Eugène Scribe et Germain Delavigne[1], créé le 22 novembre 1831 à l’Opéra de Paris, avec mesdames Dorus-Gras, Cinti-Damoreau, messieurs Nourrit, Levasseur et sous la direction de François-Antoine Habeneck. Le sucès remporté fut si considérable que l’Opéra de Paris fit fortune[2].
Sommaire |
[modifier] Personnages
- Alice, sœur de lait de Robert (soprano)
- Isabella, princesse de Sicile (soprano)
- L’Abesse (danseuse)
- Robert, duc de Normandie (ténor)
- Bertram, l’inconnu (basse)
- Raimbault, un troubadour (ténor)
[modifier] Argument
[modifier] Acte I
En Sicile au XIIIe siècle.
Robert, frère de lait d’Alice (symbole de pureté), est le fils de Satan (connu sous le nom de Bertram) et d’une mortelle. Il est poursuivi par son père qui cherche par tous les moyens à le tenter et à obtenir sa perte. Banni de Normandie, Robert s’est réfugié en Sicile où il s’éprend d’Isabelle qui l’aime aussi. Alors qu’il doit participer à un tournoi, Robert se laisse tenter par Bertram, il joue et perd même son armure. Les faits sont relatés par le troubadour Raimbault dont Robert veut se venger, mais qui échappe au courroux du fils du diable grâce à Alice.
[modifier] Acte II
Au palais, Isabella de Sicile remet une armure à Robert qui doit de nouveau participer à un tournoi. Mais encore une fois tenté par son père, il perd son honneur de chevalier.
[modifier] Acte III
Dans la caverne Saint-Irène, Bertram organise une orgie, avec les mauvais esprits, où il compte amener son fils.
Dans les ruines du couvent de Saint-Rosalie. Bertram demande aux nonnes mortes qui ont brisé leurs vœux de sortir de leur tombe. Il a promis à son fils qu’une branche de cyprès lui permettrait de réaliser tous ses désirs s’il parvenait à s’en emparer au dessus de la tombe de Sainte Rosalie. Les fantômes des nonnes surgissent pour l’inciter au jeu et à la boisson. Robert s’empare de la fameuse branche de cyprès.
[modifier] Acte IV
Robert demande au rameau magique de le faire entrer dans la chambre d’Isabella pour l’enlever. Mais devant ses prières, il brise le rameau, le sortilège est rompu.
[modifier] Acte V
Bertram essaie encore une fois de tenter Robert. Pour prix de son âme, il lui propose un pacte dont Alice réussit à le détourner en lui rappelant les dernières paroles de la mère. Le sort est rompu. Bertram disparaît. Les portes de la cathédrale s’ouvrent et Isabelle apparaît en robe de mariée.
[modifier] Balzac et Robert le diable
Fasciné par cette œuvre lyrique, Honoré de Balzac en a fait le péristyle d’un texte: Gambara, parue en 1837 dans la Revue et gazette musicale de Paris à la demande de Maurice Schlesinger, puis publiée en 1846 dans les Études philosophiques de la Comédie humaine.
[modifier] L’héritage Meyerbeer
La plupart des œuvres de ce compositeur ont disparu du répertoire. Pourtant les scènes et finales spectaculaires de ses opéras, dont on a critiqué l’emphase, servirent de modèle à beaucoup de ses successeurs, italiens, français, allemands[3].
[modifier] Bibliographie
- Kobbé, Gustave, Robert le Diable, dans Tout l’opéra, de Monteverdi à nos jours (Gustave Kobbé, Édition établie et révisée par le comte de Harewood. Traduit de l’anglais par Marie-Caroline Aubert, Denis Collins et Marie-Stella Pâris. Adaptation française de Martine Kahanne. Compléments de Jean-François Labie et Alain Pâris), Robert Laffont, Collection Bouquins, 1993, pp. 471-473 (ISBN 2-221-07131-X)