Lison (rivière)
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Lison | |
Longueur | 25 km |
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Débit moyen | 7,36 m3.s-1 mesurés à Myon |
Surface du bassin | 235 km2 |
Régime | pluvial |
Se jette dans | la la Loue |
Bassin collecteur | le Rhône |
Pays | France |
Cours d’eau - Hydrologie |
Le Lison est une rivière française qui coule dans le département du Doubs. C'est un affluent en rive gauche de la Loue, donc un sous affluent du Rhône par la Loue, le Doubs et la Saône.
Sommaire |
[modifier] Description du cours
Sa source se trouve dans la commune de Nans-sous-Sainte-Anne, mais il est probablement une résurgence du ruisseau de Château-Renaud, qui prend sa source à Sainte-Anne et traverse Crouzet-Migette où il se perd. Le débit interannuel moyen du Lison à sa source est de 5,35 m³ par seconde [1].
Après Nans-sous-Sainte-Anne, le Lison longe Saraz, traverse la commune d'Éternoz où il reçoit le ruisseau de la Vau, puis Myon où il reçoit le Todeur, Échay où se trouve une station d'épuration des eaux, Cussey-sur-Lison où il reçoit la Goulue, puis il longe Lizine et Châtillon-sur-Lison où il se jette dans la Loue.
[modifier] Hydrologie
Le Lison est une rivière très abondante, comme la plupart des cours d'eau issus du massif du Jura. Son débit a été observé sur une période de 40 ans (1968-2007), à Myon, localité située à 6 kilomètres de son confluent avec la Loue [2]. Le bassin versant de la rivière y est de 217 km² soit 90 % de la totalité de celui-ci.
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Myon est de 7,36 m³ par seconde.
Le Lison présente des fluctuations saisonnières de débit modérées. La période des hautes eaux va de la fin de l'automne jusqu'au printemps, et se caractérise par des débits mensuels moyens situés entre 8,23 et 11,20 m³ par seconde, de novembre à avril inclus (avec un maximum en décembre et février). Dès fin avril le débit diminue progressivement pour aboutir à la période des basses eaux qui se déroule de juillet à septembre inclus, amenant une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 2,42 m³ au mois d'août, ce qui reste très confortable. Mais les fluctuations de débit peuvent être plus importantes selon les années et sur des périodes plus courtes.
À l'étiage le VCN3 peut chuter jusque 0,250 m³, en cas de période quinquennale sèche, soit 250 litres par seconde, ce qui est assez bas, sans être très sévère. Mais ce cas est fréquent dans la région (voir note [3] ).
Les crues cependant peuvent être très importantes. Les QIX 2 et QIX 5 ou débits calculés de crue biennale et quinquennale valent respectivement 64 et 77 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 85 m³ par seconde, le QIX 20 de 93 m³, tandis que le QIX 50 se monte à 100 m³ par seconde (voir note [4] ). Ce qui signifie par exemple que l'on doit s'attendre à une crue de l'ordre de 64 m³ une année sur deux.
Le débit instantané maximal enregistré à Myon durant cette période, a été de 85,4 m³ par seconde le 20 février 1999, tandis que le débit journalier maximal enregistré était de 89 m³ par seconde le 23 février 1970. Si l'on compare la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, l'on constate que cette crue était d'ordre décennal et donc nullement exceptionnelle.
La lame d'eau écoulée dans le bassin versant du Lison est de 1 074 millimètres annuellement, ce qui est plus de trois fois supérieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, et surtout nettement plus élevé que la moyenne du bassin de la Saône (501 millimètres à Lyon) et du Doubs (765 millimètres au niveau de son confluent avec la Saône). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint dès lors le chiffre très élevé de 33,9 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
[modifier] Tourisme
L'ensemble du tracé du cours d'eau est touristique, avec le sentier de grande randonnée GR 590 et ses variantes, des vestiges gaulois, des points de vue sur le cours parfois encaissé, notamment entre Saraz et Éternoz. La pêche sportive se pratique beaucoup dans le Lison, ainsi que la spéléologie dans les grottes qui sont nombreuses aux alentours. Toute cette activité touristique, en plus des activités agricoles, impacte fortement sur le milieu naturel.
[modifier] Histoire
La source du Lison est à l'origine de la législation sur la protection de l'environnement. En 1899, le propriétaire d'un moulin aujourd'hui détruit, prévoyait de capter l'eau et de remplacer la cascade par une conduite forcée. La source étant propriété communale, les habitants de Nans-sous-Sainte-Anne se mobilisèrent et firent appel au député Charles Beauquier. Après deux procès, ils gagnèrent définitivement en 1902. Pour conforter la victoire juridique du Lison et protéger les sites pittoresques de France, Charles Beauquier fit voter le 21 avril 1906 la première loi de protection de l'environnement, dite loi Beauquier. Le site de la source du Lison est classé depuis le 2 mai 1912.
[modifier] Biodiversité
La diversité des milieux naturels présents le long du cours l'a fait classer dans le réseau Natura 2000 : rivière, tourbières, prairies, forêt caducifoliée, éboulis, grottes et falaises. Cette diversité permet la présence d'un grand nombre d'espèces végétales et animales :
- Alouette lulu, Busard Saint-Martin, Faucon pèlerin, Grand corbeau, Hibou grand-duc, Martinet à ventre blanc, Pie-grièche écorcheur ;
- Lézard des murailles, Lézard vert ;
- Damier de la succise (un papillon) ;
- Sonneur à ventre jaune (un crapeau)
dont pas moins de sept espèces de chauves-souris :
- Barbastella barbastellus (Barbastelle commune)
- Miniopterus schreibersi (Minioptère de Schreibers)
- Myotis bechsteinii (Vespertilion de Bechstein)
- Myotis emarginatus (Vespertilion à oreilles échancrées)
- Myotis myotis (Grand murin)
- Rhinolophus ferrumequinum (Grand rhinolophe)
- Rhinolophus hipposideros (Petit rhinolophe)
[modifier] Notes et références
- ↑ Banque Hydro - Station U2615820 - Le Lison à Nans-sous-Sainte-Anne (Synthèse)
- ↑ Banque Hydro - Station U2615830 - Le Lison à Myon (option Synthèse)
- ↑ Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
- ↑ Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
On calcule aussi le QIX 50, c'est à dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est à dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.
[modifier] Liens externes
- Banque Hydro - Station U2615830 - Le Lison à Myon (Synthèse) - Données hydrologiques de la DIREN de Franche-Comté sur le Lison à Myon
- Le Lison sur le site du SANDRE
- Fiche du site Natura 2000 du val du Lison