Jean Coraboeuf
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Jean Coraboeuf, né à Pouillé-les-Coteaux (Loire-Atlantique) le 6 novembre 1870 et mort à Paris le 6 février 1947, est un peintre et graveur français.
[modifier] Biographie
Jean Alexandre Coraboeuf vit sa prime jeunesse dans une famille modeste, entre son père Jean (1840-1918) et sa mère Marie Bréand. Clerc de notaire, sa passion du dessin l'amène finalement à Paris, où il entre à l'École des beaux-arts en 1891, devenant l'élève d'un vieil orientaliste de renom, le farouche anti-impressionniste Jean-Léon Gérôme. Obtenant le grand prix de Rome en 1898, après un échec deux ans auparavant, cet artiste au trait raffiné intègre la villa Médicis, à Rome. Ce prestigieux prix couronnant un brillant parcours académique lui ouvre les portes d'une carrière de portraitiste mondain, sans oublier ses scènes mythologiques et ses études sur l'éternel féminin. De nombreuses personnalités du monde politique (Aristide Briand), intellectuel (Louis Duchesne en 1903, Edmond Rostand), culturel (Giuseppe Primoli en 1920) ou du spectacle, se font alors tirer le portrait.
Sa renommée faite, l'artiste se marie en 1903 à Antoinette Thévenin, qui lui donne une fille unique, Madeleine, avant de disparaitre en 1912. Devenue actrice (Pas un mot à ma femme, avec Fernandel, 1931) et journaliste parisienne, la magnifique Madeleine Coraboeuf devient célèbre dès 1937, s'affirmant notamment ouvertement dans le Times comme la maîtresse de Mussolini sous le nom de Magda Fontanges, tout en espionnant ouvertement pour le compte des nazis. En novembre 1937, les États-Unis refoulent la femme espionne du territoire alors que, venue sur le Normandie, elle tente de débarquer à New York. Son comportement choque la fibre patriotique de Jean Coraboeuf, dont les gravures trônent dans toutes les mairies de France, après avoir gagné un concours national pour illustrer le diplôme aux morts pour la Patrie de la Première Guerre mondiale.
Cependant, chaque été, ce portraitiste sociétaire du Salon des artistes français quitte son domicile parisien du 3 quai Duguay-Trouin pour passer l'été dans son pays natal d'Ancenis (Loire-Atlantique), y brossant des scènes champêtres, y gravant des eaux-fortes sur Nantes.
La belle Magda sera arretée en Syrie en 1945 et condamnée à mort. Le 17 mai 1945 elle meurt courageusement sous les balles du peloton d'execution. Elle avait 51 ans
Aujourd'hui, le musée d'Orsay expose une de ses œuvres. De même, le musée Napoleonico de la ville de Rome, le musée de Saint-Malo et la mairie d'Ancenis exposent son œuvre. Une rue d'Ancenis porte son nom.