Veygoux

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Carte postale du manoir avec mention erronée "Maison où naquit le général Desaix " (Début XX^e siècle)

Veygoux est un hameau situé sur la commune de Charbonnières-les-Varennes (canton de Manzat, Puy-de-Dôme).

Du XVII^e siècle à la Révolution, Veygoux fut le fief de la famille Desaix. Au dessus de la porte principale du manoir, figure encore le blason familial d'argent à la bande de gueules chargée de trois coquilles d'or.

A propos de Veygoux qu'il aimait et où il passa son enfance, le général Desaix écrira plus tard : "Je n'oublie pas qu'à la fin de toutes les charges, des emplois et des honneurs, Veygoux, ses champs et ses bruyères seront ma récompense".

[modifier] Histoire

Carte postale du manoir avec mention erronée "Maison natale du général Desaix à Veygoux" (Début XX^e siècle)

Le manoir de Veygoux, de style Louis XIII, a été construit vers 1623-1624, époque du mariage entre Sylvaine de Brosson, dame de Veygoux (fille de Jean de Brosson, chevau-léger, seigneur de Veygoux) et Annet des Haix, chevau-léger. Le couple eut un fils :
Charles, écuyer, seigneur de Veygoux vivant en 1666-1692, marié en 1673 à Françoise du Taux, dont :
Sylvain, seigneur de Veygoux (1700-1731) ; marié en 1712, à Anne de Beaufranchet, dont :
Gilbert-Antoine, écuyer, seigneur de Veygoux, marié en 1758, à Amable de Beaufranchet, dont : Amable, frère aîné du général Desaix, capitaine au régiment de Beauvoisis, marié, en 1789, à Thérèse de Neuville de l'Arboulerie. Il assista à l'assemblée de la noblesse de la Basse-Auvergne en 1789.
En 1793, la mère et la sœur de Desaix sont dénoncées par le curé constitutionnel de Charbonnières-les-Varennes et arrêtées à la prison de Riom. Le domaine de Veygoux est confisqué comme bien d'émigré mais la famille le rachète peu après contre 85000 livres.
Casimir Marie Desaix (1801-1880), neveu du général, sera le dernier membre de la famille Desaix propriétaire de Veygoux.
A la fin de la Restauration, Veygoux est vendu au Comte de Chabrol, propriétaire des châteaux voisins de Jozerand et de Tournoël. Le Comte y loge des fermiers.
Au début du XX^e siècle, le docteur Levadoux, habitant de Châtel-Guyon, en fait sa maison de campagne .
Des retraités de Lozère l'occupent de 1946 à 1956.
En 1968, c'est dans un état particulièrement délabré que le manoir est racheté par l'architecte écossais Ian Munn Mac Garvie qui le sauve de la ruine et l'habite jusqu'en 1972.
Le propriétaire suivant, Jean-Pierre Berthier, cardiologue à Royat, l'achète en 1974 et entreprend des travaux de rénovation importants.
Depuis octobre 1997, le manoir de Veygoux est la propriété de la commune de Charbonnières-les-Varennes.

[modifier] Le scénomusée de Veygoux

Le scénomusée de Veygoux est un des rares musées français consacré à la révolution de 1789. Il fait revivre le quotidien des gens du pays des Combrailles au XVIII^e siècle. La Révolution, les Droits de l'homme, les symboles de la République y sont évoqués à travers la vie du général Desaix, fidèle ami de Bonaparte. Les décors animés et les effets spéciaux sont complétés par un diaporama sur le territoire des Combrailles. Il faut compter une heure pour la visite.

[modifier] Bibliographie et sources

Armand Sauzet, Note sur le château de Veygoux, 1946, 4 pages dactylographiées et 4 photogr. ^[1]
Armand Sauzet, Nouveaux documents sur la famille Desaix, Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Clermont-Ferrand, Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, n° 551, 2^e trimestre 1951.
Des documents aux archives départementales du Puy-de-Dôme, datant de 1791 à 1802, témoignent du mobilier disparu et la vie à Veygoux au temps du général Desaix.
Dictionnaire historique du Puy-de-Dôme