Tipû Sâhib
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Tipû Sâhib, également connu sous le nom de Tipû Sultân (1749-4 mai 1799) fut sultan de Mysore à partir de 1782 et l'un des principaux opposants à l'installation du pouvoir britannique en Inde ce qui lui valut le surnom de Tigre de Mysore.
Tipû Sâhib, à l'âge de 15 ans, accompagne son père Haidar Alî en guerre contre les Britanniques dans ce que l'on nommera plus tard la première guerre de Mysore. La seconde guerre de Mysore suit cinq ans plus tard, et bien que les Britanniques soient défaits cette fois, Tipû Sâhib est convaincu que les Britanniques constituent une nouvelle forme de menace en Inde. Après être devenu sultan à la suite du décès de son père survenu en 1782, il œuvre à maintenir les progrès britanniques en concevant une série d'alliances. Lorsque celles formées avec les Marathes et l'Empire moghol échouent, il se tourne vers la France, qui avait mené une politique coloniale agressive en Inde quelques décennies plus tôt, politique qui avait été stoppée après la guerre de Sept Ans.
Tipû envoie trois ambassadeurs à Paris en 1788, Mohammed Dervich Khan, Akbar Ali Khan et Mohammad Osman Khan, qui suscitent un grand intérêt public. Louis XVI, qui a commandé un service de porcelaine de Sèvres comme cadeau diplomatique, leur accorde une audience et persuade l'un d'entre eux de poser pour Élisabeth Vigée-Lebrun.
Attendant plus de cette alliance qu'elle ne pouvait lui offrir, il envahit, en 1789, l'État voisin de Travancore, un protectorat britannique, ce qui déclenche la troisième guerre de Mysore, qui durera trois ans et a pour conséquence une défaite retentissante pour Mysore qui perd la moitié de son territoire, la défection de la France impliquée dans sa Révolution dès le début du conflit est un facteur majeur de cet échec.
Tipû Sâhib signe le traité de Seringapatam par lequel il perd la moitié de ses territoires au profit des ses ennemis, les Britanniques, qui s'emparent du Malabar et du Coorg, mais aussi les Marathes et le Nizâm d'Hyderâbâd. Il doit aussi payer trois millions de roupies à la Compagnie anglaise des Indes orientales et laisser comme otages deux de ses fils, Abdul Khaliq et Maiz ud-Din, âgés de 10 et 8 ans, auprès de Cornwallis dans l'attente du paiement. Tipû Sâhib, pour laver ces humilations, recherche alors le soutien de la France républicaine, devenant même membre du club des Jacobins. Un certain François Ripaud plante un arbre de la Liberté à Seringapatam et y déploie la bannière républicaine. Il reçoit même quelques troupes de la France.
Lord Wellesley est nommé gouverneur général des Indes en 1798. Sa mission est d'étendre la domination britannique sur le pays. La même année, l'expédition de Bonaparte en Égypte a pour but de menacer l'Inde, et Mysore est un atout majeur dans ce plan. Dès son arrivée, Wellesley, prenant prétexte des contacts de Tipû Sâhib avec la France, l'attaque et la quatrième guerre de Mysore débute. Bien que Nelson ait anéanti les ambitions de Napoléon à la bataille du Nil, les armées britanniques - dont l'un est commandé par Arthur Wellesley, le futur premier duc de Wellington - marchent sur Mysore en 1799 et assiègent sa capitale Seringapatam. Le 4 mai, les attaquants franchissent les murailles et Tipû Sâhib, se précipitant sur les lieux, est tué.
Une avancée notable des militaires sous les ordres de Tipû Sâhib est l'utilisation de brigades munies de fusées. L'effet produit par ces armes sur les Britanniques pendant les troisième et quatrième guerres de Mysore inspirera le colonel William Congreve pour inventer ses propres fusées.
[modifier] Liens externes
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- (en) Site dédié