Siège de Rouen
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Siège de Rouen | |
Informations générales | |
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Date | Juillet 1418 - Janvier 1419 |
Lieu | Rouen, France |
Issue | Victoire anglaise |
Belligérants | |
France | Angleterre |
Commandants | |
Guy Le Bouteiller | Inconnu |
Guerre de Cent Ans | |
Arnemuiden (navale) — L’Écluse (navale) — Crécy — Calais —
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Le siège de Rouen en 1418-1419 par les Anglais a lieu durant la guerre de Cent Ans.
Au moment du siège de Rouen (juillet 1418-janvier 1419), la ville compte environ 70 000 habitants, ce qui en fait une des plus grandes villes de France. La prise de cette ville est cruciale pour s’emparer du duché de Normandie, point d’orgue de la guerre de Cent Ans.
Vers 1415, année de la prise d’Harfleur sur l’embouchure de la Seine par le roi Henri V d’Angleterre, Rouen avait été considérablement fortifiée.
Lorsque les Anglais atteignent Rouen, les murs sont flanqués de tours, garnis de canons et d’une armée d’arbalétriers commandés par Alain Blanchard, lui même sous les ordres du capitaine choisi par la ville de Rouen, Guy Le Bouteiller, partisan du parti bourguignon dans la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons et ancien capitaine de la ville de Dieppe.
L'accablement du royaume de France, et particulièrement de la Normandie, sous les impôts a causé une haine du parti des Armagnacs.
En raison du manque d’effectifs du côté anglais, l’assaut de la ville ne peut être donné. Aussi, les Anglais décident de réduire la ville en l’affamant sous la conduite de leur roi Henri V d’Angleterre, le vainqueur d’Azincourt en 1415 et le futur objet d’une pièce de William Shakespeare.
Habilement, les Anglais font contourner la ville à leurs navires par voie de terre et bloquent tout ravitaillement par la Seine.
La famine s’installe et des réfugiés sont expulsés de la ville en plein hiver. Pour leur malheur, ces derniers ne pourront quitter les fossés, le libre passage leur étant interdit par les Anglais.
Plusieurs sorties braves, mais désespérées, auront lieu, dont une qui verra un des ponts de la ville s’effondrer sous les pieds de la garnison, les poutres en ayant été sciées. La chronique de Saint Denis, dont les moines eurent à souffrir du parti bourguignon, donnera corps à de curieuses rumeurs de sabotage et de trahison par le gouverneur Guy Le Bouteiller.
Le royaume de France, dont les caisses ont été précédemment dilapidées par le train de vie du roi Charles VI de France et de sa cour armagnac, ne peut être d’aucun secours à Rouen.
Exsangue, seule face à l’adversité, Rouen, dont la population en est réduite à la toute dernière extrémité, se résout à négocier en envoyant comme parlementaire le gouverneur Guy Le Bouteiller avec six commissaires.
Durant huit jours, ils ne purent obtenir aucune condition. Les habitants de Rouen semblent alors s’être résolus à détruire leur ville et à abandonner celle-ci en tentant une sortie désespérée.
Informé du risque de ne s’emparer que de cendres après un siège coûteux d’une demi-année, le roi Henri V d’Angleterre accorde alors des conditions de reddition favorables à Rouen qui remet ses clés à son nouveau souverain le 20 janvier 1419.
Rouen ne reviendra dans le giron du roi de France qu’en 1449 lorsque Charles VII se présentera devant la ville accompagné de l’artillerie moderne des frères Bureau payée avec l’aide de l’argent de Jacques Cœur.
Informée du maintien de ses privilèges par le roi de France, la ville se révolte contre l’Anglais. Rouen devra attendre cependant longtemps avant de retrouver un monde pacifié propice au commerce.