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Saint-Pierre-sur-Erve - Wikipédia

Saint-Pierre-sur-Erve

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Saint-Pierre-sur-Erve
Carte de localisation de Saint-Pierre-sur-Erve
Pays France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Arrondissement de Laval
Canton Canton de Sainte-Suzanne
Code Insee 53248
Code postal 53270
Maire
Mandat en cours
Marcel Mottais
2001-en cours
Intercommunalité Communauté de Communes d'Erve et Charnie
Latitude
Longitude
48° 00′ 32″ Nord
         0° 23′ 30″ Ouest
/ 48.0088888889, -0.391666666667
Altitude 57 m (mini) – 116 m (maxi)
Superficie 9,74 km²
Population sans
doubles comptes
138 hab.
(2 005)
Densité 14 hab./km²

Saint-Pierre-sur-Erve est une commune française, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire.

Sommaire

[modifier] Étymologie

[modifier] Géologie et géographie

À la limite nord de la commune, schistes et quartzites de la base du Dévonien, auxquels succèdent l'assise des grès à Orthis Monnieri, passant au nord du bourg et supportant les schistes et calcaires dévoniens qui traversent celui-ci. À ces différentes assises succèdent, en allant vers le sud, des schistes et calcaires carbonifères.

Le territoire, situé sur la rive droite de l'Erve, qui forme sa limite Est, est, dans le voisinage de la rivière et spécialement près du bourg, montueux et escarpé, la vallée s'y trouvant assez resserrée. Selon Alphonse-Victor Angot, Pierre-François Davelu[11] écrit qu'on voit au bourg, « très petit, quelques débris d'anciennes fortifications », mais ces traces ne sont pas connues de l'abbé Angot.

La route de Laval au Mans passait par Saint-Pierre-sur-Erve en 1513. Hubert Jaillot l'indique avec pont (qui existe encore) et gué; mais le nouveau tracé par Saint-Jean-sur-Erve est indiqué par Cassini. Les routes actuelles mènent à Thorigné-en-Charnie (3.5 km Est), Saulges (3.7 km Sud), Vaiges (7.5 km Nord-ouest) et Saint-Jean-sur-Erve (3.8 km Nord-ouest).

La superficie cadastrée de la commune est de 974 ha.[12]

En 1558, on va chercher à Saint-Pierre 3 muids de chaux pour l'église d'Épineux-le-Seguin. Des carrières de castines sont exploitées au XVIIIe siècle par les forges de Moncor. Une ancienne carrière de calcaire est située près de la Saumellière.

[modifier] Préhistoire

Les grottes ornées et gravées présentes sur le territoire de Saint-Pierre-sur-Erve attestent de la présence de l'homme depuis les temps préhistoriques.

Icône de détail Article détaillé : Grottes de Saulges.

[modifier] Histoire

  • Sous le règne de Judicaël (632-636), les Bretons, en guerre avec Dagobert Ier roi des Francs, firent des incursions sur les terres des Francs. Sur ce thème, Pierre-Jean Le Corvaisier[13] a brodé le récit d'une bataille sanglante entre Budic, comte de Cornouailles, et le comte de Chartres qui commandait les 6000 hommes de l'armée de Dagobert. Ce comte, amené dans une embûche, après une défense opiniâtre et une lutte corps à corps avec un seigneur breton nommé du Pont-l'Abbé, fut obligé de se rendre prisonnier, et comme le combat avait eu lieu entre Saint-Pierre-sur-Erve et Vaiges, on enterra les morts dans ces deux villages. Mais ceci relève davantage de la légende que de l'histoire.
  • Paroisse mentionnée dès 1226.
  • Fief des templiers.
  • Guerre de Cent Ans : en 1368, on se plaint des « dévastations de la guerre, de la stérilité des biens et fortunes des ennemis ». Un paroissien nommé Jean, emmené prisonnier par les Anglais, « se trouvait réduit à la mendicité ».
  • On a de nouveau interprété dans le sens d'une bataille livrée à Saint-Pierre-sur-Erve le récit de Froissart qui indique seulement le passage en 1380 d'une armée anglaise, partie de Noyen et se rendant en Bretagne, « pendant que la puissance des François était au Mans ». Les Anglais passèrent à Saint-Pierre 4 jours après la mort de Charles V, c'est-à-dire le 20 septembre 1380, et gagnèrent la Mayenne par le chemin Renais pour continuer leur route par Cossé.
  • D'après l'historien René de Quatrebarbes , la seigneurie paroissiale, dépendante de la terre de Chantepie, aurait été acquise, le 8 décembre 1503, à titre d'échange, de Jean Possard, sieur de la Sionnière, par Émard de Quatrebarbes .
  • Le mémoire de l'intendant de Tours, en 1696, désigne aussi M. de Quatrebarbes comme seigneur de la paroisse, où il possédait, mais par une alliance du XVIIe siècle avec la famille de Cibel, la terre des Pins.
  • Urbain de Cibel, écuyer, jouissait en 1588 de la « messon seigneuriale de la paroesse d'Erve ».
  • Par ailleurs, Jean de Thévalle, chevalier, est seigneur, en 1434, des féages de Saint-Pierre-d'Arve que possède aussi le seigneur de Thévalle en 1532.
  • Au XVIIIe siècle la famille de Thévalle se dit, sans conteste, fondatrice de Saint-Pierre-sur-Erve.
Panorama depuis la chapelle Saint-Sylvain, vers Sainte-Suzanne.
Panorama depuis la chapelle Saint-Sylvain, vers Sainte-Suzanne.
  • Épidémie en janvier 1637.
  • Par suite du dégel et de l'inondation de 1784, le pont sur l'Erve, très nécessaire, est grandement dégradé.
  • Chouannerie : 4 juin 1793, désarmement des suspects ; 30 août 1794, installation d'un détachement de 25 hommes. Décembre 1797, rassemblement de royalistes sous la conduite de Joseph Deshaies, ex-capitaine de la compagnie d'Épineux, demeurant au Moulin-aux-Moines; il est décrété d'arrestation, ainsi qu'un prêtre réfractaire nommé Jacques, caché à Saint-Pierre. Le 3 vendémiaire an VII, l'arbre de la liberté est abattu. En janvier 1799, la commune est mise en état de siège par suite du meurtre du gendarme Michelet; deux individus, arrêtés comme complices du meurtre, sont tués par les soldats qui les avaient saisis.[14]
  • Guerre de 1870 : Le 16 janvier 1871, le lendemain du combat de Saint-Jean-sur-Erve, à 7 h., passage d'un bataillon d'infanterie prussienne, qui prend la route de Vaiges ; à 4h. du soir, arrivée de 3 régiments (dragons, uhlans, fantassins) et de l'artillerie. Les chevaux sont logés dans l'église, dont on viole le tabernacle, dans les maisons, dans les écoles. Il y eut 4000 hommes dans le bourg pendant 8 jours. Une taxe de 10 500 F. réclamée par l'ennemi ne fut pas payée.
  • La paroisse dépendait anciennement de l'archidiaconé de Sablé et du doyenné de Brûlon ; de l'élection de La Flèche, du ressort judiciaire et du grenier à sel de Sainte-Suzanne ; du district d'Évron et du canton de Vaiges en 1790. Par arrêté du 8 août 1792, le département supprime la paroisse en l'unissant à Thorigné; par défaut de prêtre constitutionnel, les cloches sont démontées le 3 mai 1793. La paroisse dépend de la mission d'Évron en 1797; érigée en succursale par décret du 5 nivose an XIII ; à nouveau réunie à Thorigné en 1808 ; de nouveau érigée en paroisse par décret du 16 mars 1820; de l'archiprêtré de l'Église Saint-Vénérand de Laval et du doyenné de Sainte-Suzanne .
  • L'ancien presbytère près de l'église, aliéné pendant la Révolution, reconstruit en 1848 par M. Launay, entrepreneur à Ballée, a été récemment réhabilité par la Commune et tranformé en chambre d'hôtes. Le cimetière, primitivement autour de l'église, fut transféré le 1er avril 1785 sur la route de Vaiges, dans une pièce de terre appelée le grand-cimetière, où l'on inhumait autrefois.

Aujourd'hui, Saint-Pierre-sur-Erve fait partie de la paroisse de Saint-Barnabé-en-Charnie ; la commune, quant à elle, appartient au canton de Sainte-Suzanne et à la Communauté de communes d'Erve et Charnie.


[modifier] Lieux et monuments

La commune a reçu fin 2006 le label Petite cité de caractère.

Installée près d'un gué qui permettait le franchissement de l'Erve, traversée par la voie romaine Corseul-Le Mans, puis par la route Laval-Le Mans au Moyen Âge, Saint-Pierre-sur-Erve possède un bel ensemble architectural.

  • Architecture civile :
  • Architecture sacrée :
    • Église Saint Pierre d'origine romane[18]. On signale un autel de saint Julien du Mans en 1559. À l'entrée du chœur sont actuellement -(soit au temps de l'Abbé Angot : début du XXe siècle)- celui de saint Joseph et celui de la Vierge, dont une statue assez bonne, en pierre, était dans le jardin du presbytère en 1888. Au fond du chœur, un groupe du Calvaire et, au dessous, dans un médaillon, le serpent d'airain, statues en pierre de sainte Catherine XVIe siècle, sainte Marguerite, saint Évroul, qu'on invoque pour les enfants "noués", les rachitiques. À mentionner aussi la tombe d'Huet Courtin (XIVe siècle)[19]; celle de sa femme Alix[20], rapportée de la chapelle Saint-Sylvain; un bénitier portatif en potin, de même genre, mais sans inscription, que ceux de Colombiers et de Hercé, et un plat à quêter en étain, divisé en 4 compartiments, avec statuette au milieu et ornement style Louis XV. Clocher-porche au toit en bâtière, fenestrage gothique.
    • La Chapelle Saint-Sylvain, dont la construction est antérieure au XIVe siècle, porte le nom d'un ermite qui se serait réfugié sur ce site au VIe siècle; elle est bâtie au sommet d'une colline abrupte d'où l'on jouit d'un superbe panorama sur la vallée de l'Erve et la cité. Ce petit oratoire, non clos, couronné d'un campanile, avec une fenêtre en plein cintre, était dans un bois dont Jean de Thévalles rendit aveu à La Cropte en 1431, et dont il ne reste plus qu'un petit taillis. En 1748 la possession du fief de Saint-Sylvain fut en litige entre M. de Montfraud, seigneur de la Salle, et Mle de Charolais, dame de Thévalle et de Saint-Pierre, qui s'appuya sur l'aveu de 1431. En 1658, Jeanne Leduc, femme d'Antoine Aveneau, paracheva la chapelle, où l'on avait placé comme pierre d'autel une belle dalle tumulaire aujourd'hui encastrée dans le mur de la tour de l'église paroissiale.
    • Ancien presbytère du XIXe siècle, restauré en 2002 et aménagé en gîte rural 4 épis.

[modifier] Administration



[modifier] Démographie

Moyenne des naissances : 13/an de 1600 à 1610; 14 de 1700 à 1710 ; 75 feux en 1696 ; de 200 à 250 communiants en 1778. On comptait 27 fermes en 1843. En 1902 on comptait 330 habitants, dont 183 agglomérés dans le bourg, et le reste disséminé en 28 hameaux, fermes, closeries ou écarts.


Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
- - - 433 445 - 514 - 480
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
- 477 - - - 414 - 347 -
Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
142 173 148 160 129 151 138
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Jumelage

Drapeau : Allemagne Sulzheim (Allemagne) depuis 1967, voir Sulzheim (de).

blason de Sulzheim

Le jumelage du canton de Sainte-Suzanne / Communauté de Communes d'Erve et Charnie, avec Sulzheim (Rhénanie-Palatinat) a été initié en 1966 par Victor Julien conseiller général, maire de Thorigné-en-Charnie, et Adam Becker, dans la famille duquel Victor Julien avait été prisonnier de guerre de 1940 à 1945.

[modifier] À voir

[modifier] Grottes dites de Saulges situées sur la commune de Saint-Pierre-sur-Erve :

[modifier] Grotte de la Lucarne

[modifier] Grotte Rochefort

La Grotte Rochefort est un site préhistorique qui a livré des vestiges de différentes époques mais est surtout connu pour la présence de Solutréen (Paléolithique supérieur).

Icône de détail Article détaillé : Grotte Rochefort.

[modifier] Grotte de la chèvre

La grotte de la chèvre est un site préhistorique qui a livré en particulier des vestiges du Paléolithique supérieur mais aussi du Paléolithique moyen et des vestiges fauniques du Pléistocène moyen.

Icône de détail Article détaillé : Grotte de la chèvre.

[modifier] Activités

  • randonnées et promenades dans la vallée de l'Erve
  • Sur place : escalade, pêche dans l'Erve
  • Fêtes locales : Saint-Sylvain patron de la paroisse, fêté le 17 février ; chaque année le 15 août, à la nuit tombée, le bourg est illuminé de plusieurs milliers de bougies.
  • à Saint-Céneré (4 km) : activités nautiques, tennis
  • à Sainte-Suzanne (11 km) : équitation, tennis, mini-golf, piscine

[modifier] Voir aussi à proximité

[modifier] Notes et références

  1. Cartulaire d'Évron.
  2. Histoire des Courtin, p. 294.
  3. Ibid., p. 299.
  4. Histoire des Courtin, p. 303.
  5. Puillé
  6. Histoire des Courtin, p. 306
  7. Registre paroissial
  8. Histoire des Courtin, p. 309
  9. Carte Cénom., Hubert Jaillot
  10. Carte de Cassini
  11. Supérieur des prêtres de la Mission du Mans de 1766 à 1775
  12. « Fond ingrat de 360 arpens, sçavoir : 200 en terres labourables, 50 en préz, 170 en bois et landes; 8 métairies » (Miroménil, 1696).«  Le sol », écrit André René Le Paige en 1777, « produit du seigle, du froment et de l'avoine ».
  13. p. 233.
  14. Midy, juge au tribunal criminel de Laval, se plaignit de ce procédé ; Le juge de paix ne rédigea pas de procès-verbal parce que, expliqua-t-il, « cela lui semblait dangereux de verbaliser contre un officier », et qu'« il croyait qu'il y avait des ordres d'agir ainsi ». Le procès-verbal rédigé après coup ne servira à rien parce que le général prendra l'affaire sur lui et couvrira ses soldats. (Bull., t. XXIV, p. 24-26).
  15. Sur sa pierre tombale, qui servit plus tard de piédestal au crieur public, on lit :
    Jamais pour les trésors son cœur n'eut de penchants,
    L'heureuse éternité fixa ses sentiments,
    Pasteur zèlé, parent sans égal et vrai père,
    Son objet le plus cher fut à son Dieu de plaire.
  16. Le fief et seigneurie de la Cour d'Erve, 1560. Ce groupe de maisons anciennes est posté dans une situation escarpée au dessus de la rivière. D'une fuye ancienne, il reste un pan de mur tout percé de trous pour les pigeons. Ont été sieurs de la Cour-d'Erve : le seigneur de Thévalle 1550; n.h. Jean de Frézeville, qui y demeurait avec sa femme Louise Rochereau, 1565; René Heurtebise, mari de Françoise Gaudin, 1672. (Abbé Angot)
  17. Fief mouvant de la châtellenie de Thorigné. Mentions en 1413, 1543, 1610, Hubert Jaillot, Carte de Cassini.
  18. L'église comprend une nef romane, avec tour de même époque au pignon occidental, remarquablement forte et terminée par un toit en bâtière. Le chœur est éclairé au levant par une fenêtre ogivale, à meneau et tympan inscrivant un quatrefeuille. À l'intrados de l'arc triomphal était peint un zodiaque du XIIIe siècle dont l'abbé Angot a vu quelques fragments. Il poursuit par ailleurs : « On a découvert plus complètement en 1894, tout autour du chœur, des peintures murtales plus récentes, où l'on distinguait à côté de l'évangile le couronnement d'épines, de grandes dimensions ; en face, des niches avec personnages, d'autres scènes indéchiffrables et un appareil dont chaque moellon avait dans les angles intérieurs un petit remplissage cintré avec 2 boules. Tout cela caché sous le badigeon n'a revu la lumière quelques semaines que pour être anéanti sans retour par un nouvel enduit ».
  19. Sur sa pierre tombale, Huet Courtin est représenté avec l'habit religieux et la tonsure monacale dans un encadrement finement gravé autour duquel on lit : « † ci gist M Huet Cortin qui trepassa en l'an de graice mil trois ccc trente Dieu vueille avoir lame en son paradis. Amen ». Les insignes religieux qu'il porte ne sont probablement que l'attestation d'un vœu in extremis du défunt, et l'on peut croire qu'il fut le mari d'Alix, dont la tombe était près de la sienne avec cette inscription : « † Ci gist Alis fame feu Huet Cortin laquelle trespassa [le jour de Pent]ecouste en l'an de graysse mil CCC quarante e trais ».
  20. On y voit un écusson losangé et on lit autour, en caractères gothiques : ...fame feu Huet Courtin laquelle trespassa [le jour de pent]ecouste en l'an de graysse mil CCC quarente e trais qui de....

[modifier] Sources et bibliographie

[modifier] Liens externes


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