Pasteur (film, 1935)
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Pasteur est un film francais de Sacha Guitry de 1935
Sacha tourne « Pasteur », en hommage à son père qui joua cette pièce avec succès. Il s'agit d'un grand film de l'histoire du cinéma francais
Avec Sacha Guitry (Pasteur), Maurice Schutz (Grand-père), José Squinquel (Roux), Beuve (Joseph Lister), Jean Périer (un médecin)
"Pasteur a une passion: la recherche scientifique. Il est à contre-courant de son temps, ses idées sur l'existence d'un infiniment petit contre lequel on peut lutter par l'asepsie se heurtent au conformisme et aux préjugés. La solitude est donc son lot quotidien. Mais sa foi en la science le mène à un combat acharné."
[modifier] Extraits du film
Pasteur, vieux recoit la visite de l'enfant qu'il avait sauvé de la rage:
"- Bonjour, Monsieur Pasteur...
- Approche un peu, petit, que je te vois mal... (L'enfant fait quelques pas...) Mais... tu es bien ?...
- Je suis le fils de Meister !...
- Oh ! Mon petit... viens vite... viens... que je te regarde... viens... Tu n'es pas malade, j'espère ?
- Mais non, Monsieur Pasteur, au contraire... c'est parce que je vais très bien que je viens...
- Ah ! Que c'est bien, ça... que c'est gentil de venir me voir !... Tu viens me montrer, n'est-ce pas, comme tu vas bien ?
- Mais oui, Monsieur Pasteur...
- (En s'adressant au Docteur) C'est mon petit,... vous vous souvenez... le premier... que j'ai sauvé !... Et tu vas très bien, n'est-ce pas, maintenant ?
- Oh ! Oui, Monsieur Pasteur...
- Et tu n'as plus jamais, jamais mal, n'est-ce pas ?
- Oh ! Jamais...
- C'est bien !... Montre-moi tes mains... on ne voit presque plus rien maintenant, c'est très bien !... et tu as eu si mal, ce pauvre petit bonhomme... et il a été si courageux !... Tu te rappelles quand tu jouais avec les lapins, là-bas ?... Il savait que j'étais obligé de les tuer... et souvent il me demandait leur grâce... et je faisais toujours ce qu'il me demandait !... Tu es un grand garçon, à présent... j'espère ! Est-ce que tu vas en classe ?
- Oui, Monsieur Pasteur...
- Il faut y aller, tu sais... et puis il faut bien travailler. C'est si bon de travailler !... Tu verras !... Il faut que tu deviennes un petit garçon très intelligent... il faut que tu me fasses honneur... tu me dois bien ça, n'est-ce pas ?... Tu sais ce que tu me dois ?
- Maman m'a dit, Monsieur Pasteur, que je vous devais la vie...
- Ah ! Que ces mots sont beaux dans cette petite bouche !... N'est-ce pas que c'est très beau d'entendre ces mots-là ?... Ce petit enfant me doit la vie !... S'il était orphelin je ne m'en séparerais jamais!... Sa petite existence m'est plus précieuse encore que si la je lui avais donnée... car il me l'avait confiée dans un terrible état... et j'ai pu la lui rendre.
- (...) Oh ! Que tu as bien fait de venir, mon chéri... c'est d'un bon petit cœur ce que tu as fait là... et tu remercieras bien ta maman. Qu'est-ce que c'est ce livre que tu as sous le bras ?
- C'est mon prix de cette année...
- Son prix ! Tu as eu un prix ?
- C'est pour vous le montrer que je suis venu.
- Et dire qu'il ne comprend pas ce qu'il est en train de faire !... Montre-moi d'abord tes yeux vivants... regarde-moi... dans mes yeux à moi... et dis-moi que tu ne souffres plus jamais... jamais...
- Jamais... Jamais...
- Merci, merci, merci !... Je t'aime !... Merci !"