Paresseux
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Paresseux |
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Bradypus infuscatus | |||||||||
Classification classique | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Chordata | ||||||||
Sous-embr. | Vertebrata | ||||||||
Classe | Mammalia | ||||||||
Sous-classe | Theria | ||||||||
Infraclasse | Eutheria | ||||||||
Ordre | Pilosa | ||||||||
Sous-ordre | |||||||||
Folivora Delsuc et al., 2001 |
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Familles de rang inférieur | |||||||||
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Répartition géographique | |||||||||
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Le terme paresseux ou Aï (Folivora) est le nom vernaculaire donné à certains mammifères d'Amérique tropicale appartenant à l'ordre actuel des xénarthres.
Les paresseux sont connus pour leur mode de vie original : presque toujours suspendus à l'envers dans les arbres et se déplaçant avec lenteur. Ils possèdent des griffes impressionnantes.
Outre les six espèces vivant actuellement, on connaît quatre espèces éteintes de paresseux géants qui vivaient en Amérique. Les fossiles de trois d'entre elles ont été trouvés dans l'asphalte des Tar Pits de Rancho La Brea[1] qui abrite des fossiles récents de la dernière ère glaciaire (-40 000 à -10 000 ans).
Il ne faut pas confondre avec le "paresseux australien", un autre nom donné au koala.
Sommaire |
[modifier] Taxinomie et systématique
Avant la création de l'ordre des xénarthres,on les classait dans l'ancien ordre des édentés. Le sous ordre des Florivora (2001) est également nommé Phyllophaga (Owen, 1842)
Les espèces de paresseux (appelés aussi aïs) recensées à ce jour sont réparties en deux familles :
- Famille des Bradypodidae dans laquelle on trouve les Bradypus, également appelés aïs (nom venant de leur cri), chez lesquels les « mains » sont munies de trois griffes et qui sont dotés de neuf vertèbres cervicales, ce qui leur assure une rotation de la tête d'environ 270 degrés.
- Bradypus variegatus (Schinz, 1825)
- Bradypus tridactylus (Linnaeus, 1758) — Mouton paresseux
- Bradypus torquatus (Illiger, 1811)
- Bradypus pygmaeus (Anderson & Handley, 2001) - Paresseux nain
- Famille des Megalonychidae ou unaus : deux griffes et six vertèbres
- Choloepus hoffmanni (Peters, 1858)
- Choloepus didactylus (Linnaeus, 1758) — Paresseux à deux doigts
[modifier] Histoire
Les quatre paresseux géants des États-Unis étaient des animaux de grande taille qui pouvaient se tenir debout. Ils étaient herbivores et vivaient au sol [2]:
- Megalonyx jeffersonii
- Eremotherium laurillardi
- Nothrotheriops shastensis
- Glossotherium harlani
[modifier] Biologie
Ils possèdent 18 dents au total (mais seulement des molaires) pour mâcher des feuilles.
Leur métabolisme, deux fois inférieur à celui des autres mammifères, leur procure une température qui varie de 23 à 32 °C. La couleur du pelage, verdâtre, est due à la présence de symbiotes chlorophylliens[3], des cyanobactéries (Cyanoderma bradypii[4] ou Cyanoderma choloepi) et des algues vertes (Trichophilus welckeri[5]). Le paresseux possède quelques prédateurs, principalement le jaguar, l'ocelot et l'aigle harpie. Ainsi le sol est, et de loin, le lieu de sa plus grande vulnérabilité, l'animal ne descend uriner et déféquer que tous les dix jours, et se libère alors de plus d'un tiers de son poids. Les feuilles coriaces, que le paresseux mange, entraînent une digestion particulièrement lente. Il se déplace très lentement : moins de 4,50 m à la minute dans les arbres.[réf. nécessaire] Certaines études ont montré qu'il dort environ 18 heures par jour, mais ces données concernent les bradypus vivant en captivité. Dans une récente étude en milieu naturel publiée par la Royal Society[6], le neurophysiologiste Alexei Vyssotski et le spécialiste du sommeil Niels Rattenborg ont mesuré une moyenne de 9,63 heures.
Autre caractéristique intéressante, le cou du paresseux comporte 9 vertèbres cervicales ce qui lui permet d'effectuer des rotations de la tête sur près de 270 degrés. Le paresseux a une durée de vie d'environ 30 à 40 ans[7].
En Guyane, l'Aï est le réservoir principal du protozoaire Leishmania braziliensis guyanensis, responsable de leishmanioses cutanées du type espundia (la transmission s'effectue par un phlébotome (Lutzomyia umbratilis) [8].
Cet animal dispose d’une étonnante résistance aux infections et aux blessures [9].
[modifier] Mythe
Le paresseux fait partie des mythes fondateurs dans certaines populations d'Amérique du Sud, soit ancêtre de l'espèce humaine, soit transformation de l'homme en ces animaux des suites d'une mauvaise action (Claude Lévi-Strauss, La Potière jalouse et Luis Sepúlveda, Le Vieux qui lisait des romans d'amour).
[modifier] Images
[modifier] Voir aussi
[modifier] Références externes
- Référence ITIS : Folivora Delsuc, Catzeflis, Stanhope and Douzery, 2001 (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Folivora (en)
- Folivora sur The Taxonomicon
[modifier] Lien externe
Frédéric Delsuc, Jean-François Mauffrey, Emmanuel Douzery, « Une nouvelle classification des mammifères », dans Pour la Science, Janvier 2003, 303 [texte intégral]
[modifier] Notes et références
- ↑ La Brea Tar Pits Fossiles de l’époque glaciaire
- ↑ Ground Sloths (en)
- ↑ Anna Antoinette Weber-van Bosse, "Étude sur les algues parasites des paresseux" (1887)
- ↑ Algaebase : Cyanoderma bradypii
- ↑ Algaebase : Trichophilus welckeri
- ↑ A. Vyssotski & N. Rattenborg, in Biology Letters, Sleeping outside the box: electroencephalographic measures of sleep in sloths inhabiting a rainforest, (rsbl20080203.pdf) - http://publishing.royalsociety.org/media/rsbl20080203.pdf
- ↑ d'après la fiche Radio Canada
- ↑ [http://www.actu-pharo.com/223-231_-_synthese.pdf B. CARME et al. Parasitose humaine et mammifères sauvages en Guyane française, p 227]
- ↑ ! KaZiBao - Le Véto !