Olonne-sur-Mer
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Olonne-sur-mer | |
Pays | France |
---|---|
Région | Pays de la Loire |
Département | Vendée |
Arrondissement | Les Sables-d'Olonne |
Canton | Les Sables-d'Olonne |
Code Insee | 85166 |
Code postal | 85340 |
Maire Mandat en cours |
Yannick Moreau 2008 - ... |
Intercommunalité | Communauté de Communes des Olonnes |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 0 m (mini) – 49 m (maxi) |
Superficie | 45 km² |
Population sans doubles comptes |
13 060 hab. (2005) |
Densité | 290 hab./km² |
Olonne-sur-Mer est une commune française sur la Côte de Lumière, située dans le département de la Vendée et la région Pays de la Loire.
La ville a transformé son ancien nom Olonne en Olonne-sur-mer sous le mandat de Valère Mathé (1912-1945) en 1927. Les habitants de la commune sont les Olonnais.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Olonne-sur-Mer, bien que berceau des Olonnes, est une ville quelque peu éclipsée par la réputation de sa voisine, Les Sables-d'Olonne avec laquelle elle forme une agglomération qui englobe également la commune du Château-d'Olonne.
La commune offre un cadre de vie fort agréable et tranquille avec une grande variété de paysages. Elle dispose en effet :
- d'un important espace maritime comportant de vastes plages de sable fin, de rochers et de dunes en bordure de l'océan Atlantique
- d'une importante forêt domaniale plantée au XIXe siècle (plus de 1000 hectares) et formée de pins maritimes, de chênes verts ou encore de robiniers (voir l'article sur la forêt d'Olonne)
- de marais, anciennement exploités pour leur sel (voir l'article sur les marais d'Olonne)
- de paysages de bocage sur le terroir agricole subsistant dans l'intérieur de la commune
- de quelques vignes, vestiges du passé d'Olonne ayant échappé à l'urbanisation
[modifier] Histoire
[modifier] Du Néolithique au Moyen-Age
Le site d'Olonne fut peuplé dès le Néolithique comme en témoignent les menhirs jumeaux de Pierre-Levée ou celui de la Conche Verte.
Les Pictons, peuplade celtique, s'installèrent en ce lieu, fondant ainsi un village, Olona. L'invasion de la Gaule par les légions de César intègra les territoires pictons au monde romain. Dans le cadre des Guerres des Gaules, les Romains firent fabriquer une flotte pour combattre les Vénètes par les Agenisates Combolectri au Portus Secor. Des érudits ont voulu localiser ce lieu à la Gachère d'Olonne, mais sans pouvoir le prouver. Le territoire des Pictons fut ensuite intégré à la province d'Aquitaine et la Pax Romana permit de développer l'économie locale. En créant des salines, les Romains décuplèrent une production de sel auparavant faible. Ils importèrent également la vigne, autre spécificité locale d'Olonne.
Olonne fut évangélisée au IVe siècle après J.-C. par Saint Vivent, disciple de Saint Hilaire de Poitiers. Les reliques de l'évangélisateur, évacuées au IXe siècle en Bourgogne pour échapper aux invasions Vikings, ne furent ramenées qu'en 1937. Elles sont aujourd'hui conservées dans l'église Notre Dame d'Olonne. Au VIe siècle Saint Martin de Vertou poursuivit et acheva l'œuvre de Saint Vivent.
Les invasions scandinaves ravagèrent la côte et Olonne, notamment en 817, 831 et 846. La situation s'améliora vers 850 après des succès sur les Vikings. Cependant ce n'est qu'en 1020, avec la création d'un château à Talmont par Guillaume V de Poitiers, dit le Grand, duc d'Aquitaine, que la terre d'Olonne fut réellement sécurisée. Une immigration plus ou moins provoquée par les seigneurs permit ensuite de repeupler et redynamiser une région anciennement prospère mais alors abandonnée aux landes et aux forêts.
[modifier] Du Moyen-Age à la Révolution
Au début du XIe siècle Guillaume le Chauve, premier prince de Talmont organisa la défense des villages côtiers, dont Olonne, pour protéger et structurer la région. Des défenses furent mises en place pour protéger le bourg, avec le manoir de la Jarrie, ou les villages, comme celui de la Bauduère. La seigneurie d'Olonne était à l'époque l'un des plus grands fiefs du Bas-Poitou, son seigneur, vassal direct du prince de Talmont, ayant entre vingt et trente fiefs sous sa dépendance. Il disposait outre son château-fort aujourd'hui disparu sur le territoire de l'actuelle commune du Château d'Olonne, d'une maison forte à Olonne.
Le bourg d'Olonne va se développer à partir de cette époque autour de son église et de son cimetière. Les moines vont donc jouer un rôle important dans le développement et la mise en valeur de la commune. En 1042 Guillaume le Chauve offrit au prieuré de Sainte-Croix de Talmont "l'église Sainte Marie d'Olonne, le bourg, et un four, qui y sont situés, avec la dîme des agneaux, porcs, lin, laine,vin."[1]. Cette donation fut à l'origine d'une querelle, sur les biens et droits liés, entre la prieuré de Talmont et l'abbaye de la Trinité de Vendôme pendant plus d'un siècle et demi. D'autres abbayes essayèrent d'obtenir leur part des richesses d'Olonne telles que celles d'Orbestier (située sur l'actuelle commune du Château d'Olonne) ou celle de Boisgrolland (située sur l'actuelle commune du Poiroux). Cependant l'abbaye Sainte-Croix de Talmont, protégée par les princes de Talmont et notamment par la famille de Mauléon, sortit vainqueur de ces rivalités.
Les moines développèrent la vigne, indispensable pour la production de vins utilisés lors des cérémonies religieuses. Ils favorisèrent également l'exploitation du sel. Ce faisant il développèrent le commerce, notamment avec l'Europe du Nord, en profitant d'un havre habité au sud d'Olonne, près du village de la Roulière, et de privilèges accordés par leurs protecteurs princiers. Ainsi en 1182 Richard Cœur de Lion, alors duc d'Aquitaine et prince de Talmont, leurs accorda "deux navires marchands dans le port d'Olonne qui puissent naviguer et circuler librement dans tous les ports et importer tous les objets nécessaires"[2]. Au XIIIe siècle Savary Ier de Mauléon fit quand à lui don de ses droits d'ancrage aux moines.
La paroisse d'Olonne dépendait du doyenné de Talmont et depuis 1317 et la partition du diocèse de Poitiers par une Bulle du pape Jean XXII, de l'évêché de Luçon. Un couvent de Cordeliers fut créé en 1428 par le seigneur des villages de la Bauduère et de la Claye. L'église Sainte-Marie d'Olonne, dont la haute tour carrée alors située au-dessus du chœur servait d'amer, fut rebaptisée Notre-Dame durant la Guerre de Cent Ans. Celle-ci ravagea le Bas-Poitou et donc la terre d'Olonne avec son cortège de destructions, famines et épidémies, notamment la Peste Noire en 1348. Au début du XVe siècle, la paroisse est exsangue. Pour preuve le receveur des tailles repart de la paroisse les mains vides, faute de contribuables[3].
La seigneurie d'Olonne passa dans l'escarcelle de plusieurs dynastie. Elle fut concédée par Aliénor d'Aquitaine à la famille de Mauléon à la toute fin du XIIe siècle. Cette famille s'éteint dans celle des Thouars à la fin du XIIIe siècle, qui elle-même transmis le vicomté d'Olonne à la maison d'Amboise en 1370. Au XVe siècle Charles VII confisqua les biens du seigneur d'Amboise pour lèse-majesté (il avait pris le parti anglais durant la Guerre de Cent Ans) avant de les lui restituer. Louis XI quand à lui, déposséda la famille d'Amboise de ses biens et offrit ainsi en 1472 la principauté de Talmont et la baronnie d'Olonne à son chambellan, Philippe de Commines. Après la mort du roi et la disgrâce de Commines, ces biens furent restitués à leurs nouveaux héritiers légitimes, la famille de La Tremoille. En 1600 Olonne fut érigée en comté. Après une union en 1696 Olonne entra dans le giron de la famille de Montmorency Luxembourg qui conserva la comté jusqu'à la Révolution.
La Renaissance vit apparaitre le Protestantisme et en réaction la Contre-Réforme. Le couvent des Cordeliers d'Olonne attira dans ce cadre des prédicateurs catholiques comme Jean Porthaire. François Rabelais, secrétaire de l'évêque de Maillezais fit de nombreuses tournées parmi les communautés religieuses du Bas-Poitou notamment à Olonne, où il est probable qu'il séjourna. Les Guerres de Religion virent des destructions à Olonne, située aux portes du bastion protestant de la Chaume. En 1562 le couvent des Cordeliers fut incendié par un noble protestant[4]; l'église d'Olonne, très endommagée, est brulée en 1570 par les troupes huguenotes de La Noue Bras-de-fer qui attaquent le port des Sables[5]; enfin en 1622 Olonne sert de base à l'armée protestante de Soubise qui assiègent les Sables, subissant ainsi les dommages liés à cette présence[6]. Richelieu, évêque de Luçon, détacha en 1622 les Sables de la paroisse d'Olonne. Les Cordeliers quand à eux reconstruisirent leur ancien couvent, détruit lors des hostilités, à Olonne grâce au financement du seigneur de la Bauduère[7].
[modifier] La Révolution et les Guerres de Vendée
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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2008 | Yannick Moreau | MPF | ||
1995 | 2008 | Jean-Yves Grelaud | PS | conseiller régional |
1989 | 1995 | Paul Bobet | Divers droite | |
1971 | 1989 | Marcel Guilbaud | PS | |
1945 | 1971 | Marcel Baussais | PCF | Chevalier de la Légion d'Honneur à titre militaire (1936) |
1912 | 1945 | Valère Mathé | / | Chevalier de la Légion d'Honneur (1932) |
1890 | 1912 | Eugène Nauleau | / | |
1881 | 1890 | M. Sigogneau | / | |
1871 | 1880 | ? | / | |
1862 | 1870 | Emile Lansier | / | |
1849 | 1861 | Joseph Guinemand[8] | / | |
1843 | 1849 | Arsène Raimbert | / | |
1831 | 1843 | Désiré Mourain | / | |
1824 | 1830 | Henri Jannet de la Bauduère[9] | / | |
1817 | 1824 | Jean Glénereau[10] | / | |
1815 | 1817 | Joseph d'Hastrel de la Chabossière[11] | / | Chevalier de la Légion d'Honneur à titre militaire (1808) |
1799 | 1815 | François Bouhier[12] | / | |
1796 | 1799 | Plusieurs maires[13] | / | |
1793 | 1796 | Gabriel Jannet de la Bauduère | / | |
1791 | 1793 | Jacques Friconneau, sieur de la Motherie | / | |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1801 | 1821 | 1831 | 1851 | 1861 | 1866 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1229 | 1780 | 1902 | 2130 | 2000 | 2088 | 3 877 | 4 354 | 5 954 | 7 500 | 8 546 | 10 060 | 13 060 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes
Depuis les années 1960 la ville ne cesse de s'agrandir, et connait une importante croissance démographique et économique.
[modifier] Lieux et monuments
[modifier] Les villages d'Olonne
- Les Granges
- L'Allerie
- Champclou
- Le Chail
- La Bauduère
- La Bréchoire
- L'Aurière
- La Girvière
- La Roulière
...
[modifier] Les monuments et lieux remarquables
- Les marais d'Olonne
- La forêt d'Olonne
- L'église Notre-Dame, mi-romane et mi-gothique, surmontée d'une flèche octogonale de 45 mètres.
- Le château de Pierre-Levée, bâti au XVIIIe siècle dans le style du Petit Trianon de Versailles.
- Les manoirs de la Jarrie et de la Mortière situés dans le bourg.
- Le monument aux morts représentant une mère en deuil (la mère Susane) et réalisé par Jan et Joël Martel
- La maison du Père Tranquille, située dans le bourg, et utilisée lors du tournage du film éponyme (1946).
[modifier] Personnalités liées à la commune
- Savary Ier de Mauléon, seigneur d'Olonne, fonda la ville des Sables d'Olonne en 1218. Le lycée public des Olonnes porte d'ailleurs son nom.
- Philippe de Commines fut baron d'Olonne.
- François Rabelais a probablement séjourné à Olonne qu'il cite plusieurs fois dans son œuvre.
- Richelieu, évèque de Luçon, partagea la paroisse d'Olonne en 1622, pour créer celle des Sables.
- Paul Sigismond de Montmorency-Luxembourg, comte d'Olonne. Maréchal de Luxembourg, il combattit à Fleurus (1690) et Neerwinden (1693).
- Charles Paul Sigismond de Montmorency-Luxembourg, comte d'Olonne. Lieutenant général des armées (1744), il a combattu lors des Guerres de Succession d'Espagne (comme colonel à la tête du régiment d'Olonne), de Pologne ou d'Autriche.
[modifier] Jumelages
- Murat (France)
- Gourcy (Burkina Faso)
- Worthing (Angleterre) dans le cadre de la Communauté de Communes des Olonnes.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes et références
- ↑ Cartulaire de Talmont, Charte de 1042
- ↑ Cartulaire de Talmont, Charte 134 de 1070
- ↑ La Vendée des origines à nos jours in Olonne berceau d'un pays
- ↑ Les Sables et la Chaume des origines à nos jours de Henri Renaud, H Patier, 1954
- ↑ Histoire des Sables d'Olonne,Olona
- ↑ Les Sables et la Chaume des origines à nos jours de Henri Renaud, H Patier, 1954
- ↑ Histoire des Sables d'Olonne,Olona
- ↑ Intérim de Bazire puis de Brunet de 1861 à 1862
- ↑ Démissionné après les Trois Glorieuses : intérim de Rabiller, Hilaire et Glénereau
- ↑ Ajoint de 1799 à 1817 puis de 1824 à 1830
- ↑ Adjoint de 1817 à 1821
- ↑ Maire pendant les Cent-Jours (1815)
- ↑ Plusieurs maires sous le Directoire : Gillier, Mourain, Gautron et Hastrel de la Chabossière
[modifier] Liens externes
- Site officiel de la ville
- Le tourisme à Olonne-sur-mer
- Vivre à Olonne sur mer
- Olonne-sur-Mer sur le site de l'Institut géographique national