Monographies des villes et villages de France
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La collection Monographies des villes et villages de France, fondée en 1986 par Michel-Georges Micberth, encouragée jadis par le ministère du Tourisme, compte aujourd’hui plus de 2678 titres. Elle permet aux habitants de près de 36 000 communes de renouer avec leurs racines historiques, à une époque où la juste valeur du patrimoine doit être, plus que jamais, préservée, pour que subsistent les affinités qui lient l’individu à sa région, à sa ville ou à son village. Elle donne aussi la possibilité à tous les amateurs d’histoire locale de retrouver des ouvrages rares, menacés de destruction ou d’oubli, toujours difficilement accessibles.
Cette présence vivante et concrète du passé est le résultat d’un travail de vingt années, effectué au sein d’une équipe, par des hommes et des femmes qui auraient pu dire, comme la marquise de Lambert : « Il y a de la négligence à ne pas connaître l’histoire étrangère et de la honte à ignorer celle de sa patrie », ou à l’instar d’Augustin Thierry : « L’histoire de la contrée, de la province, de la ville natale, est la seule où notre âme s’attache par intérêt patriotique ». Deux professions de foi culturelles et civiques qui semblent avoir été entendues par de nombreux chercheurs.
Au XIXe siècle, en effet, et au début du XXe, à travers toute la France, des historiens, des érudits locaux et des amateurs éclairés ont compris l’urgence qu’il y avait à sauvegarder la mémoire de leur commune ou de leur région. Ils se sont livrés, dans les services d’archives et sur le terrain, à des enquêtes longues et opiniâtres et ils ont laissé à la postérité de nombreux ouvrages sur l’histoire des villes et des villages de notre pays.
Il est à souligner que la collection compte aussi, depuis douze ans, des livres de référence sur les départements : ce sont les dictionnaires historiques des communes, textes essentiels qui donnent à une communauté ses repères culturels ; parallèlement, elle s’étend aux monographies des communes et des cantons les moins peuplés, grâce à une étroite collaboration avec les collectivités locales qui ont compris que cette œuvre d’exhumation rejoint et complète leur mission de conservation du patrimoine.
