Martin Dumollard

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Martin Dumollard était un cultivateur domicilié à Dagneux qui commit de nombreux assassinats à travers le département de l'Ain et du Rhône. Il est sans doute le premier tueur en série recensé de l'Histoire de France.

Né le 22 février 1810, il est orphelin en 1814 lorsque son père, Jean-Pierre Dumollard, cultivateur originaire de l'Isère, est retrouvé par les Autrichiens et massacré pour des méfaits qu'il aurait commis en Autriche, son pays d'origine. En effet, il aurait été Autrichien avant de se réfugier en France pour fuir la vengeance de ses victimes, et c'est en trouvant (ou en récupérant de force...) des papiers d'identité qu'il se fait appeler Jean-Pierre Dumollard. C'est un fait qui a été rapporté au tribunal.

Fuyant avec sa mère, il se retrouve mendiant son pain pour subsister. Ils finissent par s'établir dans différentes communes du secteur de Montluel. Il épouse Marianne Martinet puis va s'établir à Dagneux, où il loue dans la rue du Mollard une petite maison. C'est là qu'il va commencer à commettre ses crimes.

Se faisant passer pour un employé de maître, il récupérait des jeunes femmes sous prétexte de les employer comme bonnes auprès de son maître. Il les emmenait alors dans la campagne pour les assassiner puis les voler.

Quelques dizaines de jeunes femmes furent ainsi victimes de cet assassin. Durant de nombreuses années, on a retrouvé les corps de celles-ci à travers la région lyonnaise et au nord de Montluel et des cantons voisins.

Ce n'est qu'en 1862 qu'une jeune femme, voyant sous la lune argentée le reflet du fouet de Martin Dumollard, échappa de justesse à l'assassin. C'était dans un bois près de Montluel que celle-ci échappa de peu au meurtre. Elle se réfugia dans la première maison qu'elle trouva, à Balan, puis on l'amena auprès du garde-champêtre de ce village avant de devenir le premier témoin d'un jugement qui en comptait plus de 60.

Martin Dumollard fut alors reconnu assassin de nombreuses jeunes femmes, mais il est possible qu'il ait commis d'autres assassinats sans qu'on puisse le prouver. Il a été condamné à mort et fut exécuté sur la place publique de Montluel, le 8 mars 1862. Sa femme fut condamnée à 20 ans de travaux forcés.

Une croix fut érigée à la mémoire des victimes de cet assassin. Elle était située dans un bois non loin de la rue du Mollard à Dagneux, mais n'a pas été conservée, et a aujourd'hui disparu.