Marius Vazeilles
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Marius Vazeilles, né le 29 juillet 1881 à Messeix (Puy-de-Dôme), mort le 7 juin 1973 à Meymac (Corrèze), fut expert forestier, syndicaliste et archéologue.
Fils d'un garde forestier, sorti major de l'École forestière des Barres, il fut d'abord instituteur stagiaire à Saint-Sauves-d'Auvergne, puis entre 1911 et 1912, il occupe le poste de garde général des eaux et forêts à Mauriac. En 1913, il est détaché au service des améliorations agricoles et s'installe à Meymac.
Pendant la guerre, il est mobilisé et c'est en 1915 qu'il est détaché de l'armée, sur l'intervention d'Henri Queuille pour mettre en valeur le plateau de Millevaches. Il répertorie de façon détaillée cette région et en 1917 il publie son ouvrage Mise en valeur du Plateau de Millevaches, lequel demeure encore l'un des ouvrages fondamentaux de l'aménagement forestier et agricole.
En 1919, il quitte l'administration des Eaux et Forêts, devient pépiniériste puis expert forestier à Meymac. Il met au point au Puy Chabrol l'implantation de près de 400 nouvelles espèces forestières (surtout des résineux) inconnues dans la région et plante 38 hectares d'arboretums.
Également passionné d'archéologie, il devient un spécialiste des époques gauloises, gallo-romaines et mérovingiennes dont il met en évidence les traces sur le plateau de Millevaches. Il fouille inlassablement, classe et publie ses découvertes qu'il rassemble en collections parfaitement répertoriées. La majeure partie de ses collections, fruits de plus de 150 études, sont regroupées au Musée Marius Vazeilles suite à la création, en 1974, de la fondation Marius Vazeilles présidée initialement par sa fille, Mme Marcelle Magné-Vazeilles. Ses découvertes, qu'il avait jusque là placées dans son jardin, furent ainsi regroupées dans l'ancienne abbaye Saint-André de Meymac.
Il fut aussi un militant convaincu du syndicalisme agricole au sein du parti communiste français de 1924 à 1928. Conseiller municipal communiste à Meymac, élu en 1936 député du Front populaire pour la Circonscription d'Ussel, il organise et dirige la Fédération Socialiste de la Corrèze et la Fédération Nationale des Paysans Travailleurs. Malgré son désaccord avec la signature du pacte germano-soviétique du 23 août 1939, à l'instar de ses collègues députés payans communistes le lot-et-garonnais Renaud Jean ou le Périgourdin Gustave Saussot, il est arrêté et emprisonné par la justice militaire.
Henri Queuille, malgré son opposition politique, tente de le faire libérer mais sans succès. Marius Vazeilles se désolidarise du parti communiste et ne militera plus.
[modifier] Publications
- Mise en valeur du Plateau de Millevaches, 1920
- La très vieille histoire locale ; archéologie préhistorique, celtique et gallo-romaine de la montagne limousine, Cahiers archéologiques, 2e et 3e fascicules, 1936
- Inventaire préhistorique en Haute et Moyenne Corrèze, In: Bull. Soc. Lett. Sci. Arts Corrèze, t. LVII, 1953
- Le pays d'Ussel, Imp. du Corrézien, 1962
[modifier] bibliographie
- Max Lagarrigue, Renaud Jean. Carnets d’un paysan député communiste, Atlantica, 2001 (ISBN : 2-84394-244-6) ainsi que Le PCF de la France rurale des années trente à la Guerre froide (1930-1961) : l’exemple du Sud-ouest, Revue des Archives en Limousin, n°12, Brive, 1998.