Louis-Augustin Bosc d'Antic
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Louis-Augustin[1]Guillaume Bosc d’Antic est un naturaliste français, né le 29 janvier 1759 à Paris et mort le 10 juillet 1828 dans cette même ville.
[modifier] Biographie
Il est le fils de Paul Bosc d’Antic (1726-1784), médecin et chimiste. Il fait ses études à Dijon, où il est l’élève du botaniste Jean-François Durande (1732-1794) et du chimiste Louis-Bernard Guyton-Morveau (1737-1816). Ne pouvant entrer dans l’artillerie, il travaille d’abord pour les services du contrôleur général en 1777, puis à l’intendance des Postes. Il suit alors les cours de botanique d’Antoine-Laurent de Jussieu (1748-1836) et rencontre René Desfontaines (1750-1831), Pierre Marie Auguste Broussonet (1761-1807). Il fréquente également le célèbre couple Jean Marie Roland (1734-1793) et Madame Roland (1754-1793), et entretient des relations suivies avec Johan Christian Fabricius (1745-1808).
Il refuse d’embarquer aux côtés de Philippe Picot de Lapeyrouse (1744-1818) dans son expédition autour du monde. Aux côtés d’André Thouin (1746-1824), Pierre Marie Auguste Broussonet (1761-1807), Aubin-Louis Millin de Grandmaison (1759-1818) et Pierre Willemet (1762-1824), Bosc d’Antic participe, en 1787, à la fondation de la première société linnéenne du monde, la Société linnéenne de Paris. Ils sont bientôt rejoints par d’autres naturalistes. Cette société est dissoute dès 1789. Il participe en outre activement à la Société philomatique.
Roland lui permet d’accéder à un emploi plus substantiel, mais la disgrâce du ministre l’entraîne à sa suite et il est destitué le 31 mai 1793. Bosc d’Antic adhère au club des jacobins. Il se cache dans sa propriété de la forêt de Montmorency et abrite quelques personnes persécutées par la Terreur, telles que Roland et Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux (1753-1824). Il devient également le tuteur d'Eudora Roland, la fille des Roland. La Réveliière-Lépeaux, devenu membre du Directoire, permet à Bosc d’Antic de partir pour les États-Unis d'Amérique, d’abord comme vice-consul à Wilmington en 1797, puis comme consul à New York en 1798.
Il doit rentrer en France, devient un temps administrateur des hospices et des prisons, et obtient en 1803, après un voyage en Suisse et en Italie et grâce à Georges Cuvier (1769-1832), un poste dans les jardins et les pépinières de Versailles. Il donne ses collections à ses amis naturalistes. Ainsi, Fabricius et Guillaume-Antoine Olivier (1756-1814) reçoivent ses insectes, François Marie Daudin (1774-1804) ses oiseaux, Pierre André Latreille (1762-1833) ses reptiles et le comte de Lacépède (1756-1825) ses poissons. Il est aussi l'ami et le protecteur du naturaliste Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent (1778-1846) et de Jean-Marie Léon Dufour.
En 1806, il est élu membre de l'Académie des sciences dans la section d'économie rurale. En 1825, il succède à André Thouin (1746-1824) à la chaire de culture du Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Il meurt précocement quelques années plus tard.
Bosc d’Antic laisse surtout des travaux en agronomie et en histoire naturelle. Il est l’auteur de trois volumes faisant partie des Suites à Buffon éditées par René Richard Louis Castel (1758-1832) : Histoire naturelle des Coquilles, contenant leur description, les mœurs des animaux qui les habitent et leurs usages (Paris, 5 volumes, 1801) ; Histoire naturelle des Vers (Paris, 2 volumes, 1801) et Histoire naturelle des Crustacés (Paris, 3 volumes, 1802).
Il participe également à la rédaction du Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle appliquée aux arts, principalement à l'agriculture, à l'économie rurale et domestique, dirigé par Jean-François-Pierre Deterville (1766-1842) et Sonnini de Manoncourt(1751-1812) (Paris, 24 volumes, 1803-1804, réédité en 36 volumes, 1816-1819), et du Nouveau Cours complet d'agriculture théorique et pratique, également dirigé par Deterville (Paris, 13 volumes, 1809, réédité en 16 volumes, 1821-1823). Il supervise aussi l'édition du Théâtre d'agriculture d'Olivier de Serres (1539-1619), publié par la Société centrale d'agriculture de Paris. Au sein de cette même société, il dirige la publication de ses Annales.
Son frère est le physicien et chimiste Joseph-Antoine Bosc d'Antic (1764-1837).
Bosc d'Antic est enterré dans un petit cimetière situé dans la forêt de Montmorency, forêt domaniale ouverte au public, sur la commune de Saint-Prix dans le Val-d'Oise.
[modifier] Notes
- ↑ Certaines sources donnent Auguste comme prénom.
[modifier] Source
- Benoît Dayrat (2003). Les botanistes et la flore de France, trois siècles de découvertes, Muséum national d’histoire naturelle de Paris : 690 p. (ISBN 2-85653-548-8)
Bosc est l'abréviation botanique officielle de Louis-Augustin Bosc d'Antic. Consulter la liste des abréviations d'auteur ou la liste des plantes assignées à cet auteur par IPNI |