Jean-Devaivre
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Jean-Devaivre (né Jean-Justin de Vaivre le 18 décembre 1912 – 27 avril 2004) est un cinéaste et résistant français. Il a réalisé 15 longs métrages et 40 courts métrages, il est aussi auteur de 35 scénarios originaux et de plus de 120 adaptations et doublages.
Voile d'Or - Grand prix du Festival international du film de Locarno en 1949 pour La Ferme des sept péchés, film sur l'assassinat du pamphlétaire Paul-Louis Courier, avec Jacques Dumesnil, Jean Vilar, Pierre Renoir et Jacques Dufilho.
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[modifier] Biographie
Dans les années 1930, aux Beaux-Arts et aux Arts et Métiers, Jean-Devaivre étudie notamment l'architecture.
En 1934, à 21 ans, il entre à la Compagnie Française de Cinématographie comme décorateur. Il remonte Boudu sauvé des eaux, de Renoir. Devient assistant metteur en scène, de Pierre Billon, de Léo Joannon.
En 1939, il est mobilisé comme officier de cavalerie, se distingue durant la drôle de guerre, gagne la Croix du combattant et l'Étoile d'argent.
Démobilisé en 1940, il choisit d'entrer à la Continental, société de production française à capitaux allemands à l'origine de beaucoup de films de qualité. Comme 1er assistant metteur en scène, il assiste Maurice Tourneur, dont il finit la Main du Diable avec Pierre Fresnay (1942).
Parallèlement et avec son ami le scénariste Jean-Paul Le Chanois, il entre dans la Résistance, avant de devenir « terroriste à temps complet » dans le maquis de Saône-et-Loire.
Il obtient la Croix du combattant, la Médaille de guerre ainsi que l'insigne de Chevalier de la Légion d'honneur, au titre de la guerre 39-45.
Entre 1945 et la fin des années 1960, Jean-Devaivre réalisera 15 longs métrages, dont Le Roi des Resquilleurs (1945), La Dame d'Onze heures, (1947), La Ferme des sept péchés (1948), Vendetta en Camargue (1949), L'inconnue de Montréal (1950), Un caprice de Caroline Chérie (1952), le Fils de Caroline Chérie (1954) et Alerte au Sud (1953), film d'aventures dont le tournage fut lui-même une grande aventure, avec Erich von Stroheim, sorte de James Bond avant la lettre, qui tiendra quatre ans la tête du box-office. Viendront ensuite et notamment Pile ou Face ou L'inspecteur aime la bagarre, puis un Français à Moscou, KinoChoc ; JDV travaille alors en Union soviétique pour le développement du procédé Kinopanorama.
Ses mémoires, écrites entre 1961 et les années 2000 sont parues en 2002 sous le titre Action !, aux éditions Nicolas Philippe.
- « 274 tableaux de mots, de quelques lignes à quelques pages, tracés entre mars 1961 et avril dernier, composent ce récit. .. C'est précis comme un souvenir, écrit avec une élégante fluidité, généreux, vif… On y trouve des obscurs, des sans-grades, des puissants, des vedettes, distribués entre rôles principaux ou figurations de passage … » Autobiographie allègre et stylée du cinéaste-résistant par Antoine de Baecque - Libération du 19 juillet 2002.
- « Au fil de sa vie, on croise Méliès et Lumière, Martine Carol et la jeune Bardot, le débutant Jacques Dufilho et André Malraux "L'inventeur poétique". », Armelle Héliot - le Figaro 28/09/2002.
- « Tout ce que ce pays a compté de noms honorables pendant trois décennies va défiler dans les pages qui suivent. Avec aussi le sentiment que la science cinématographique serait bien peu de choses sans la conscience de l'homme » selon Jean Kéhayan, journaliste et écrivain, auteur de la préface.
- « Ce livre est le récit de l'apprentissage et de la carrière d'un cinéaste sincère, et l'affiche est alléchante. Dans les rôles principaux, de Pierre Fresnay, le premier monstre sacré, à Eric Von Stroheim, intransigeant et généreux, on croise pèle-mêle Georges Méliès ou Louis Lumière, le colonel de Gaulle et Michel Debré, André Malraux ou Marcel Griaule, Henri Diamant-Berger, Federico Fellini ou Orson Welles », Serge Bromberg, producteur et restaurateur de films (Lobster films).
- « Ces mémoires nous offrent un témoignage du monde du cinéma sous l'Occupation. C'est une mine d'informations sur quarante ans de cinéma français. Comment se tissent des amitiés professionnelles, comment s'expriment des engagements politiques ou intellectuels. La création cinématographique vue de l'intérieur, dans son quotidien, sur fond d'événements historiques – l'Occupation, la Résistance … », Véronique Ausilio, librairie Contacts, Paris.
Les cent pages de Action ! relatives à l'Occupation en France et à la Résistance seront utilisées dans le scénario du film Laissez-passer de Bertrand Tavernier, sorti en 2002.
Le dernier manuscrit de Jean-Devaivre, Admète et les Trois Parques, sera prochainement publié.
[modifier] Pour mémoire
Pour mémoire, communiqué du Ministère de la Culture, le 28 avril 2004, hommage de Renaud Donnedieu de Vabres à Jean Devaivre :
« Avec la disparition de Jean Devaivre, nous perdons l'un des cinéastes les plus talentueux de sa génération, un réalisateur à qui nous devons quelques-uns des plus beaux films de l'après-guerre, comme La Dame d'onze heures ou encore Alerte au sud ».
« Jean-Devaivre fait ainsi partie de ces réalisateurs qui donnent tout leur sens à l'idée d'un cinéma populaire et de grande qualité. C'était aussi un homme d'un grand courage, un vrai résistant dont la personnalité hors du commun et le comportement, au cours de ces heures si sombres, doivent aujourd'hui encore inspirer tout homme épris de liberté. C'est ainsi que ses mémoires auront permis à Bertrand Tavernier de réaliser l'un de ses plus beaux films : Laissez-passer ».
[modifier] Filmographie
[modifier] Réalisateur
- 1945 : Le Roi des resquilleurs
- 1948 : La Dame d'onze heures
- 1949 : Vendetta en Camargue (scénario)
- 1949 : La Ferme des sept péchés (scénario)
- 1950 : L'Inconnue de Montréal (adaptation)
- 1953 : Un caprice de Caroline chérie
- 1953 : Ma femme, ma vache et moi
- 1953 : Alerte au sud (production)
- 1955 : Le Fils de Caroline chérie
- 1957 : L'Inspecteur aime la bagarre
[modifier] Assistant réalisateur
- 1942 : Huit Hommes dans un château de Richard Pottier
- 1943 : La Main du diable de Maurice Tourneur, production Continental-Films.
- 1943 : Au Bonheur des Dames d'André Cayatte, production Continental-Films.
- 1943 : Pierre et Jean d'André Cayatte, production Continental-Films.
- 1945 : Les Caves du Majestic de Richard Pottier, production Continental Films.
[modifier] Lien externe
- (fr+en) Jean-Devaivre sur l’Internet Movie Database