Droit et justice
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Droit et justice | |
---|---|
Président | Jarosław Kaczyński |
Fondation | 13 juin 2001 |
Siège | |
Idéologie | Démocratie chrétienne, Conservatisme |
Couleurs* | |
Groupe européen | Alliance pour l'Europe des Nations |
Site officiel | www.pis.org.pl |
voir aussi |
Droit et justice prononciation écouter (Prawo i Sprawiedliwość (PiS))[1] est un parti politique polonais social-conservateur, fondé le 13 juin 2001, dirigé par Jarosław Kaczyński. Il compte environ 20 000 adhérents (juillet 2007).
Sommaire |
[modifier] Historique
Fondé en juin 2001 par Jarosław Kaczyński et son frère Lech Kaczyński alors que ce dernier était ministre de la justice du gouvernement AWS, il réunit divers mouvements de droite et conservateurs, les restes de Solidarność et des dissidents du parti libéral-conservateur Platforma Obywatelska (PO).
Aux élections législatives de 2001, PiS remporte 44 des 460 sièges du Sejm (la Diète polonaise) avec 9,5 % de voix. Le groupe parlementaire est alors dirigé par Kazimierz Marcinkiewicz.
Pour les élections régionales de juin 2002, PiS forme une coalition avec son rival PO (nommée POPiS), dans la plupart des régions, la coalition n’emporte que 16 % des voix, mais Lech Kaczyński est élu maire de Varsovie[2], et laisse la présidence du PiS à son frère Jarosław Kaczyński en 2003.
Aux élections européennes de 2004, en obtenant à elle seule 12,67 % des suffrages, PiS devient la troisième force politique, et emporte 7 des 54 sièges réservés aux polonais. Il est alors membre du groupe parlementaire européen Union pour l'Europe des nations.
Avec la chute du gouvernement socialiste, impliqué dans le plus grand scandale de corruption polonais, lOrlengate, le PiS se fait le "champion de l’anti-corruption" et est soutenu par la radio catholique Radio Maryja, assez influente en Pologne, mais est très critiqué par Lech Wałęsa, ancien camarade des Kaczyński à Solidarność[réf. nécessaire]. Il remporte de justesse les élections législatives du 25 septembre 2005 avec 26,99 % des voix, alors que PO était donné largement vainqueur. Cependant, le PiS n’obtient pas la majorité dans les deux chambres (155 sur 460 au Sejm, et 49 sur 100 au Sénat).
Peu après, au premier tour de l’élection présidentielle du 23 octobre 2005, Lech Kaczyński obtient 33,10 % des voix, il est devancé par Donald Tusk (PO), qui obtient 36,33 % des voix. Au second tour, le 23 octobre, à la surprise générale, Lech Kaczyński est élu avec 54,04 % des voix, contre 45,96 % pour Donald Tusk. L’électorat du PiS est alors essentiellement rural, catholique pratiquant, et situé majoritairement dans la partie Est de la Pologne[réf. nécessaire].
Platforma Obywatelska refuse de participer à la coalition qu’elle avait promis de former avec le PiS, et entre dans l’opposition.
Dans un souci d’image présidentielle, Lech Kaczyński ne nomme pas le président du PiS, son frère jumeau, Jarosław Kaczyński.
Le 1er novembre, ayant besoin d’une coalition pour gouverner, Lech Kaczyński nomme l’ancien président du PiS au parlement Kazimierz Marcinkiewicz premier ministre, qui forme une coalition avec les nationalistes de la Ligue des familles polonaises et les populistes agrariens de Autodéfense, considéré comme de gauche en Pologne. Si quelques ministères leur sont laissés (éducation, agriculture, travail et affaires sociales), le PiS dirige la majorité du gouvernement. Ludwik Dorn, alors président du PiS au parlement et vice-président du parti, est nommé ministre de l’intérieur et vice-premier ministre.
À cause de désaccords avec Lech Kaczyński, Kazimierz Marcinkiewicz décide de démissionner le 7 juillet 2006.
En difficulté dans l’opinion publique, le parti décide de nommer le propre frère jumeau du président, Jarosław Kaczyński, à la tête du gouvernement, ce qui attira de nombreuses critiques à l’étranger, où est raillée la "première république monozygote de l’histoire[3]."
Le PiS est accusé par une députée de Samoobrona d’avoir acheté leur soutien au vote de confiance du gouvernement en échange de portefeuilles ministériels[réf. nécessaire].
Lors des élections municipales de novembre 2006, Kazimierz Marcinkiewicz perd la municipalité de Varsovie face à la candidate de PO.
Suite à une dissolution du parlement, les élections législatives ont eu lieu le 21 octobre 2007. Les résultats donnent le parti au pouvoir perdant Droit et justice (32,16%) et la gagnante Plate-forme civique (41,39%).
[modifier] Programme politique[réf. nécessaire]
[modifier] Économie
- Scepticisme face de l’euro, mais non refuse
- Baisse de la TVA
- Baisse des impôts progressifs
- Réévaluation des retraites
[modifier] Intégrité publique
- Publication des noms des anciens agents communistes
- Création de ministère d’anti-corruption
[modifier] Questions sociales
Refus de :
- L’euthanasie
- L’avortement
- Mariage homosexuel
- Légalisation des drogues
Sur une proposition de la LPR, Droit et Justice s'est engagé à établir un référendum sur la peine de mort, bien que ne faisant pas partie de ses priorités[4].
[modifier] Réforme constitutionnelle
- IVe République : pouvoir supplémentaire à l’exécutif (permission d’appliquer une loi), parlement réduit, surveillance de l’audiovisuel, le droit à l’État de mener une politique monétaire.
[modifier] Politique étrangère
- Atlantisme : le PiS a décidé de prolonger d’un an la mission de soldats polonais en Irak et aidé la mission de l’OTAN en Afghanistan par l’envoi de 1000 soldats, en novembre 2006
[modifier] Éducation
- Gratuité de l’enseignement
- Enseignement des valeurs morales et patriotiques
[modifier] Santé
- Gratuité des soins pour les bas salaires
[modifier] Références
- ↑ Le nom du parti est habituellement traduit, dans les médias francophones, par « Droit et justice ». Prawo, en polonais, signifie à la fois « droite », « droit » (la discipline) et « loi ». Quelques rares médias français utilisent la traduction « Loi et justice », qui ressemble à l’appellation courante anglophone « Law and Justice ». Les médias germanophones, lorsqu’ils n’utilisent pas le nom polonais, optent pour « Recht und Gerechtigkeit », exacte traduction de l’appellation qui a la faveur des médias francophones.
- ↑ Le 22 septembre 2005, il interdit la parade homosexuelle dans Varsovie, dont le déroulement est troublé, voire violent
- ↑ Le virage populiste que prend la Pologne annonce une nouvelle donne en Europe centrale, Le Figaro, article du 22 juillet 2006
- ↑ Article de Rzeczpospolita