Dive (rivière)
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Dive | |
Longueur | 75,4 km |
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Débit moyen | 2,52 m3.s-1 mesurés à Pouançay |
Surface du bassin | 850 km2 |
Régime | pluvial océanique |
Se jette dans | le Thouet |
Bassin collecteur | la Loire |
Pays | France |
Cours d’eau - Hydrologie |
La Dive est une rivière française qui coule dans les départements de la Vienne, des Deux-Sèvres et de Maine-et-Loire. C'est un affluent du Thouet en rive droite, donc un sous-affluent de la Loire.
Sommaire |
[modifier] Géographie
La Dive naît sur le territoire de la commune de Maisonneuve, dans le département de la Vienne, à mi-chemin entre Parthenay et Mirebeau. Elle se jette dans le Thouet à Saint-Just-sur-Dive.
[modifier] Le Canal de la Dive
A partir du XVIIe siècle, la France se dota d'une série de canaux destinés à permettre aux produits agricoles de régions enclavées d'approvisionner les villes ou de s'exporter à l'étranger. La canalisation de la Dive s'inscrit dans ce mouvement et eut lieu au XVIIIe siècle et XIXe siècle. Le projet était ambitieux : il s'agissait de canaliser la rivière dans la perspective d'une liaison future avec la Charente et le sud de la France (bassin de la Garonne). La compagnie concessionnaire à l'origine de sa construction s'appelait Compagnie du canal de la Dive, et fut créée par Augustin de la Faye.
Les travaux débutèrent en 1777, peu avant la Révolution, et ne furent terminés qu'en 1834. Le canal de la Dive était destiné avant tout au transport de céréales vers la Loire, via le Thouet. Des chevaux tiraient des péniches et des radeaux remplis de marchandises : farines et céréales produites sur les sols riches des régions de Loudun et de Mirebeau, mais aussi du vin provenant des côteaux situés entre Ranton et Berrie.
Cependant des problèmes apparurent rapidement et le canal ne fut jamais vraiment rentable. L'arrivée du chemin de fer dans les années 1870 lui donna le coup de grâce, et toute navigation fut abandonnée. Aujourd'hui la Dive reste canalisée, et de nombreux ouvrages de l'époque subsistent.
Le canal de la Dive que l'on devrait plutôt appeler Dive canalisée s'étend depuis Pas-de-Jeu (entre Thouars et Loudun sur la route D759), à la limite entre les départements de la Vienne et des Deux-Sèvres, jusque Saint-Florent, en Maine-et-Loire. Sa longueur est de 28 kilomètres, à quoi il faut ajouter les 12 kilomètres du Thouet inférieur qui prolongent la voie d'eau jusqu'à la Loire.
[modifier] Localités traversées
- Département de la Vienne : Maisonneuve, Massognes, Cuhon, Mazeuil, Craon, Saint-Jean-de-Sauves, La Grimaudière, Moncontour, Arçay, Saint-Laon, Ranton, Curçay-sur-Dive, Ternay, Berrie et Pouançay
- Département des Deux-Sèvres : Assais-les-Jumeaux, Marnes, Brie, Oiron, Pas-de-Jeu, Saint-Martin-de-Mâcon et Tourtenay.
- Département de Maine-et-Loire : Antoigné, Montreuil-Bellay, Épieds, Brézé et Saint-Just-sur-Dive.
[modifier] Hydrologie
Comme bien d'autres cours d'eau de plaine du bassin de la Loire, la Dive est une rivière fort peu abondante. Son débit a été observé sur une période de 39 ans (1967-2005), à Pouançay, localité située au niveau de son confluent avec le Thouet [1]. Le bassin versant de la rivière y est de 785 km² ce qui représente la quasi totalité de celui-ci.
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Pouançay est de 2,52 m³ par seconde.
La Dive présente des fluctuations saisonnières de débit moyennement marquées, avec une période de hautes eaux d'hiver caractérisées par un débit mensuel moyen évoluant dans une fourchette de 3,87 à 5,06 m³ par seconde, de janvier à mars inclus (avec un maximum en janvier). Dès mars le débit diminue progressivement pour aboutir à la période des basses eaux qui a lieu de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 0,704 m³ au mois d'août, ce qui reste assez élevé pour un cours d'eau d'aussi petite taille. Cependant ces chiffres ne sont que des moyennes et les fluctuations de débit peuvent être plus importantes d'après les années et sur des périodes plus courtes.
Pour les étiages, le VCN3 n'a pas été calculé (voir note [2] ). Par contre le QMNA l'a été et se monte à 0,270 m³ par seconde, en cas de période quinquennale sèche, soit 270 litres par seconde, ce qui est loin d'être très sévère ( voir note [3] ).
Quant aux crues, elles sont relativement peu importantes compte tenu de la taille du bassin versant de la rivière, et de la moyenne des crues des cours d'eau du bassin de la Loire et du Thouet en particulier. Les QIX 2 et QIX 5 ou débits calculés de crue biennale et quinquennale valent respectivement 11 et 17 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 21 m³ par seconde, le QIX 20 de 25 m³, tandis que le QIX 50 n'a pas été calculé (voir note [4] ).
Le débit instantané maximal enregistré à Pouançay durant cette période, a été de 23 m³ par seconde le 22 février 2001, tandis que le débit journalier maximal enregistré était de 18,2 m³ par seconde le 22 février 2001. Si l'on compare la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, l'on constate que cette crue était à peine d'ordre vicennal, et donc destinée à se reproduire assez fréquemment.
Au total, la Dive est une rivière peu abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 101 millimètres annuellement, ce qui est très inférieur à la moyenne du bassin de la Loire (244 millimètres), et bien entendu à celle de la France entière tous bassins confondus (320 millimètres). Elle est également moins élevée que la moyenne du bassin du Thouet qui bénéficie en rive gauche d'affluents venus de régions mieux arrosées, situées à l'extrémité orientale du massif armoricain (l'Argenton, le Thouaret, le Cébron). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint de ce fait le chiffre fort maigre de 3,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
[modifier] Annexes
[modifier] Notes et références
- ↑ Banque Hydro - Station L8523010 - Le canal de la Dive à Pouançay (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
- ↑ Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs
- ↑ Le QMNA est le débit mensuel minimal d'une année hydrologique. Il se calcule à partir des débits moyen mensuels (mois calendaire) à la différence de VCN30 (débit minimal sur 30 jours consécutifs) qui peut être à cheval sur 2 mois.
- ↑ Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.