Bataille de Legnica (1241)
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Bataille de Legnica | |
Informations générales | |
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Date | 9 avril 1241 |
Lieu | Legnica (Pologne) |
Issue | Victoire mongole |
Belligérants | |
Pologne Chevaliers du Temple |
Mongols |
Commandants | |
Henri II le Pieux | Kaidu |
Forces en présence | |
28 000 hommes | 20 000 hommes |
Pertes | |
inconnu | inconnu |
Invasions mongoles | |
Asie centrale — Géorgie et Arménie — Rivière Kalka — Ryazan — Rivière Sit — Köse Dag — Legnica — Mohi — Bagdad — Aïn Djalout — Japon (Bun'ei — Kōan) — Vietnam — Xiangyang — Ngasaunggyan — Yamen — Pagan — Bach Dang — Syrie — Kulikovo — Rivière Vorska — Rivière Ugra |
La Bataille de Legnica (ou Bataille de Liegnitz) s’est déroulée en 1241 à proximité de la ville de Legnica (en Basse-Silésie) et a opposé les envahisseurs mongols (Tatars) aux Polonais commandés par Henri II le Pieux, renforcés par de nombreux chevaliers européens (y compris les Teutoniques) accourus pour défendre l’Europe contre les infidèles, et par des paysans et des mineurs.
Traditionnellement, on considère que la bataille aurait eu lieu le 9 avril 1241, bien qu’aucune source historique ne confirme cette date. Comme pour beaucoup de grandes batailles médiévales, les détails exacts sur la composition des forces en présence, sur les tactiques utilisées ou sur le déroulement de la bataille ne sont pas connus et les informations qui nous sont parvenues sont parfois contradictoires.
L’issue finale de la bataille a parfois été interprétée de manière très différente. Ainsi, certains historiens parlent de la bataille de Legnica comme de la bataille qui a permis à Henri II le Pieux d’arrêter l’invasion mongole. La plupart des historiens contemporains considèrent plutôt qu’Henri II a été surclassé par l’habileté de ses ennemis et qu’il a subi une cinglante défaite.
La force mongole, formée d’une division de l’armée de Subedei commandée par Kaidu, a gagné la bataille tactique, grâce à sa mobilité supérieure et à la rapidité des archers-cavaliers, sur une opposition très lourdement armée mais trop peu mobile. Leur tactique consistait à entreprendre de nombreuses petites attaques et à feindre de nombreux replis, attirant les forces ennemies dans des embuscades où des groupes plus importants les attaquaient sur les flancs.
Le nombre total de combattants est difficile à estimer. Les Européens ont sans doute été enclin à exagérer le nombre des ennemis, parlant parfois de plus de 100 000 Mongols ayant participé à la bataille. Tenant compte de leur faiblesse logistique au XIIIe siècle, on pense aujourd’hui qu'ils ne devaient pas dépasser 20 000 hommes (cavaliers équipés d’arcs). Henri II le Pieux commandait une armée composée de Polonais et d’Allemands, bien que certains historiens actuels pensent pouvoir affirmer que la présence germanique était très réduite, voir inexistante. Selon leurs estimations, et en supposant une participation substantielle de Germains, l’armée d’Henri II aurait compté environ 28 000 hommes (10 000 hommes composant l’infanterie lourde, 8 000 archers et 10 000 hommes composant la cavalerie lourde).
Le déroulement de la bataille est mal connu. L’armée d’Henri II a été totalement détruite et celui-ci est mort au combat. Pratiquement tous les combattants de son armée ont été tués ou blessés. Un des moments clé de la bataille est la charge de la cavalerie lourde mongole commandée par Baïtar Khan[1]. On ignore les pertes subies par l’armée de Subedei, mais elles ont sans doute été très élevées.
Malgré leur victoire, les Mongols ont arrêté leur progression vers l’ouest. Suite à l’annonce de la mort d'Ogodei Khan, ils se sont repliés vers leur capitale pour l’élection de son successeur.
[modifier] Références
- ↑ J. Bérenger, 49, RIHM 1980, p 35