Auguste Orts
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Auguste Orts, est un avocat, jurisconsulte, historien, et un homme politique bruxellois. Il fut également professeur à l'Université libre de Bruxelles et avocat à la Cour de cassation.
Il naquit à Bruxelles le 7 avril 1814 et mourut en sa ville natale le 3 novembre 1880.
Appartenant à une vieille famille bruxelloise issue des Lignages de Bruxelles, il était de ce fait prédestiné à jouer un rôle dirigeant dans la vieille cité brabançonne. Il était en effet le fils de l'échevin de Bruxelles Louis-Joseph Orts (1786-1856), membre de la Chambre des Représentants et bâtonnier de l'Ordre des Avocats et petit-fils du conseiller au Conseil Souverain du Brabant et au Grand Conseil de Malines, Engelbert-Pierre Orts (1743-1831), ce dernier lui-même fils d'un conseiller (Pierre Orts, 1696-1768). Tous ces Orts étaient diplômés en droit.
[modifier] Sa carrière
C'est ainsi qu'Auguste Orts, après de brillantes études de droit à Liège, devint échevin de Bruxelles, lorsque son ami Anspach fut bourgmestre. À sa mort (à 64 ans), écrit sa descendante et généalogiste Marie-Anne Dolez-Orts, il était ministre d'État, membre de la Chambre des Représentants, ancien président de cette assemblée, bâtonnier de l'Ordre des Avocats à la Cour de Cassation, professeur à l'Université libre de Bruxelles. Il comptait avec Hubert Dolez (1836-1880) et Auguste van Dievoet (1803-1865) parmi les plus brillants avocats en Cassation de son temps. Ce fut Jules van Dievoet qui, après avoir accompli son stage chez Louis Leclercq, fut nommé en 1880 avocat à la Cour de cassation, en remplacement d'Auguste Orts. (Remarquons que cette famille van Dievoet, n'a aucun lien de parenté avec celle de l'homme politique flamand et juriste le baron Émile van Dievoet anoblie avec le titre de baron, contrairement à ce qui est mentionné dans la dernière série de l'État Présent de la Noblesse Belge, par le Comte Humbert de Marnix de Sainte Aldegonde, et alii, Bruxelles, 2005, qui attribue faussement dans la bibliographie de cette famille la généalogie de la famille de Jules van Dievoet! »).
[modifier] Son oeuvre
Il mit son talent d'écrivain pour célébrer l'héroïsme des Belges lors de la guerre des paysans, et son livre La Guerre des paysans (1798-1799). Épisode de l'histoire belge (Bruxelles, 1863) garde tout son intérêt ainsi qu'un ouvrage consacré au château de Beersel.
Ardent homme politique libéral, défenseur de la cause d'un enseignement public, indépendant et laïc, et adversaire de l'ingérence omnipotente de l'Église dans le pouvoir civil, il écrivit aussi De l'incapacité civile des congrégations religieuses non autorisées (Bruxelles, 1867). Au même titre, il participa activement au développement de l'Université libre de Bruxelles (fondée en 1834) aux enseignements fondamentalement basés sur les méthodes de libre examen.
Il publia également un ouvrage juridique, Practyke criminele van Philips Wielant (Gand, 1872) et collabora à de nombreux journaux et périodiques tant politiques que juridiques (l’Observateur Belge, la Belgique judiciaire, la Gazette des Tribunaux belges et étrangers, la Libre Recherche…).
La ville de Bruxelles pour l'honorer donna son nom à une rue située au cœur de la cité et qui, hasard ou non, donne sur le boulevard Anspach! Autre clin d'œil du destin : un siècle après qu'il eut acquis, très jeune, son diplôme en droit, un de ses arrière-petits-fils (Frédéric Orts, 1907-1993) épousera en 1937 l'arrière-petite-fille du bourgmestre Jules Anspach (Marguerite Anspach, 1908-2005).
Auguste Orts est le grand-père de l'éminent diplomate Pierre Orts (1872-1958).
[modifier] Bibliographie
- Désiré van der Meulen, Liste des personnes et des familles inscrites aux Lignages de Bruxelles, Anvers, 1869
- Léon Vanderkindere, L'Université de Bruxelles (1834-1884), p. 183-184.
- Marie-Anne Dolez, Orts - Une famille bruxelloise de gens de robe, Tablettes du Brabant, Tome I, 1956, pp. 34 à 36.
- Mesdach de ter Kiele, Biographie nationale de Belgique, tome 16, pp. 334 à 342.