Émile Zuccarelli
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Émile Zuccarelli | |
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Parlementaire français | |
Naissance | 4 août 1940 |
Décès | |
Mandat | Député 1986-2007 |
Début du mandat | |
Fin du mandat | {{{fin du mandat}}} |
Circonscription | Haute-Corse |
Groupe parlementaire | App. PS (1986-1993) RL (1993-1997) RCV (1997-2002) NI (2002-2007) |
Ve République |
Émile Zuccarelli, personnalité politique française, né le 4 août 1940 à Bastia (Haute-Corse). Il est président d'honneur du Parti radical de gauche.
Élu député pour la première fois le 16 mars 1986, il a été réélu sans discontinuité depuis jusqu'au 17 juin 2007 ou il perd son siège. Il est maire de Bastia depuis 1989, réélu sans discontinuité depuis.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Émile Zuccarelli est polytechnicien (Promotion X1960). Il fut directeur général adjoint des assurances Présence avant de s'engager en politique en réaction aux événements d'Aléria.
Il obtient son premier mandat électif comme vice-président de la nouvelle assemblée de Corse élue en 1992, au lendemain de la réforme Deferre dotant l'île d'un statut particulier. Il devient vice-président chargé des transports de cette assemblée avant d'être élu député de la 1re circonscription de la Haute-Corse en 1986. Il est réélu sans discontinuer député de la Haute-Corse depuis et maire de Bastia depuis 1989. Disposant d’une très forte implantation locale, il défend le cadre républicain et s’oppose fermement aux indépendantistes corses.
Combattant avec intransigeance le terrorisme, il échappe lui-même à des attentats. Formant l’aile républicaine du Parti radical de gauche (PRG), il participe au Groupe des douze, un collectif de députés de droite et de gauche à l’écoute des chefs d’entreprise. Il fut ministre des Postes et Télécommunications en 1992-93, dans le gouvernement dirigé par Bérégovoy, où il défendit le service public des PTT. Il fut ensuite ministre de la fonction publique, de la réforme de l'État et de la décentralisation dans le gouvernement de Lionel Jospin dont il fut évincé le 27 mars 2000 compte tenu des désaccords apparus avec le Premier ministre au lendemain de l'ouverture d'un dialogue qui plaçait, à ses yeux, les nationalistes au centre de négociations.
Il devient porte-parole du MRG, sous la présidence de François Doubin, en 1986, puis président du parti en 1989, fonction qu'il abandonna en 1992 à son entrée au gouvernement.
En 1995, il s’oppose à la candidature présidentielle de Jean-François Hory et rejoint, après le retrait de celui-ci, l'équipe de campagne de Lionel Jospin au Parti socialiste. Après l’éviction de Jean-François Hory, il devient président délégué du Parti radical-socialiste (PRS, ex-MRG) et chargé des négociations électorales avec Lionel Jospin au PS.
Principal dirigeant de l'opposition interne à Jean-Michel Baylet au sein du PRG, il s'est rapproché de la mouvance "républicaine de gauche" en défendant notamment la candidature de Jean-Pierre Chevènement à la présidentielle de 2002, avec lequel il partageait notamment une même vision de la place de la Corse dans la République, alors que le PRG présentait une candidate, non issue de ses rangs et dont il combattait le communautarisme : Christiane Taubira.
Très mobilisé sur la question corse, il incarne la défense des valeurs républicaines face aux dérives communautaristes et au séparatisme. En 2000, son opposition aux nationalistes corses refusant de condamner la violence et les attentats terroristes lui vaudra d'être exclu du gouvernement Lionel Jospin.
Lors du référendum du 6 juillet 2003 organisé en Corse par Nicolas Sarkozy (dont l'action est, sur ce point, soutenue par le Parti socialiste et par plusieurs grands quotidiens nationaux), il est le leader du camp républicain et le principal artisan de la victoire du "non". Ce résultat est alors interprété comme une victoire pour la République et comme un camouflet pour Nicolas Sarkozy, pour les socialistes partisans de solutions communautaristes et pour les nationalistes corses.
Il conduisit, en mars 2004 une liste aux élections territoriales en Corse baptisée "La Corse dans la République" arrivée en tête des listes de gauche. Mais son refus de concessions avec les nationalistes et la défection de la plupart des élus de la liste conduite par l'autre député PRG de la Haute-Corse, Paul Giacobbi, l'empêcha d'emporter la présidence de l'Assemblée de Corse.
Il demeure depuis le leader de la gauche dans l'île et la référence de tous les républicains insulaires.
Partisan d'une Europe fédérale, démocratique et sociale, il appelle à voter "non" lors du référendum du 29 mai 2005 sur le projet de traité constitutionnel européen (TCE), dont il dénonce le contenu à ses yeux « ultralibéral »[1]. Le non rassemblera d'ailleurs plus de 56% des suffrages en Corse[2].
Par la suite, il demande au Gouvernement et au Parlement de tirer les conséquences de la victoire du "non" et dépose une proposition de loi constitutionnelle tendant à supprimer l'article de la Constitution française selon lequel la "République peut ratifier" le TCE. En effet, si cet article était maintenu, un gouvernement pourrait être tenté d'adopter le traité par voie parlementaire, et ce au mépris du souhait exprimé démocratiquement par les Français.
A l'élection présidentielle de 2007, il a soutenu la candidature de Ségolène Royal qui, à l'occasion de sa visite à Bastia, en juillet 2006, s'était engagée à ne pas rouvrir le débat institutionnel dans l'île.
Le 17 Juin 2007, il perd son siège de député au profit de Sauveur Gandolfi-Scheit en réalisant 46.11% des suffrages exprimés hors bulletins blancs et nuls, les voix des nationalistes corses qui avaient qualifié la défaite d'Émile Zuccarelli de priorité absolue s'étant massivement portées sur son adversaire UMP. Il est toutefois nettement réélu Maire de Bastia, le 16 mars 2008, regroupant 57% des suffrages.
[modifier] Mandats
- 02/04/1986 - 08/07/1986 : député de la Haute-Corse
- 25/08/1986 - 14/05/1988 : député de la Haute-Corse
- 13/06/1988 - 02/05/1992 : député de la Haute-Corse
- 20/03/1989 - 18/06/1995 : maire de Bastia (Haute-Corse)
- 03/04/1992 - 29/03/1993 : ministre des Postes et Télécommunications
- 02/04/1993 - 21/04/1997 : député de la Haute-Corse
- 19/06/1995 - 18/03/2001 : membre du conseil municipal de Bastia (Haute-Corse)
- 19/06/1995 - 25/07/1997 : maire de Bastia (Haute-Corse)
- 01/06/1997 - 04/07/1997 : député de la Haute-Corse
- 04/06/1997 - 27/03/2000 : ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l'État et de la Décentralisation, dans le gouvernement de Lionel Jospin (Ministres du gouvernement de Lionel Jospin)
- 26/07/1997 - 28/05/2000 : adjoint au maire de Bastia (Haute-Corse)
- 16/03/1998 - 01/07/2002 : membre de l'Assemblée territoriale de Corse
- 29/05/2000 - 18/03/2001 : maire de Bastia (Haute-Corse)
- 21/03/2004 - 21/12/2004 : membre de l'Assemblée territoriale de Corse
- depuis le 18/03/2001 : maire de Bastia (Haute-Corse)
- depuis le 01/01/2002: Président de la Communauté d'agglomération de Bastia
- 18/06/2002 - 17/06/2007 : député de la Haute-Corse
- depuis le 16/03/2008 : maire de Bastia (Haute-Corse)
[modifier] Lien externe
- Site d'Emile Zuccarelli, chef de file des radicaux républicains
- Site d'Aujourd'hui la République, association animée par Emile Zuccarelli
- Biographie du site France Républicaine
[modifier] Références
- ↑ tribune cosignée avec 2 autres parlementaires, Chantal Robin-Rodrigo, Députée des Hautes-Pyréenées et Joël Giraud, Député des Hautes Alpes, parue dans Le Figaro en janvier 2005
- ↑ Le site officiel du ministère de l'Intérieur de l'Outre-mer et des Collectivités Territoriales