Église Saint-Maurice de Lille
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Architecture et Urbanisme |
L'Église Saint-Maurice est une église située rue de Paris, dans le centre historique de Lille.
Proche de la station de métro : Gare Lille Flandres. |
Sommaire |
[modifier] Historique
La construction débute à la fin du XIVe siècle et s'achève à la fin du XIXe siècle soit plus de quatre siècles. Elle est classée monument historique depuis 1840.
[modifier] Construction
Les deux dernières travées de la nef et les trois travées centrales du transept remontent à la fin du XIVe siècle.
Le chœur, avec collatéraux, chapelles latérales orientales (aujourd'hui dédiées à la Vierge et à saint Joseph), déambulatoire et chapelles rayonnantes, fut construit de 1421 environ à 1431.
La nef fut agrandie vers l'ouest et une tour fut construite au cours du XVe siècle. La tour, fortement délabrée, sera détruite au début du XIXe siècle.
Vers 1500, le transept fut allongé pour atteindre ses dimensions actuelles.
Aux XVIe et XVIIe siècles furent ajoutées les chapelles latérales à la nef et au chœur (de 1539 à 1544 côté nord, et de 1621 à 1660 au plus tard côté sud).
Les voûtes, prévues dès l'origine, ne furent montées qu'entre 1615 et 1623. À la même période, la nef fut surhaussée à la hauteur du chœur et une petite tour lanterne en bois, source de lumière, fut érigée à la croisée du transept. Cette tour lanterne fut supprimée en 1805 et remplacée par le « parapluie ».
Au XIXe siècle, Philippe Cannissié (1779-1877), architecte de la ville (1849-1867), dirige la restauration jusqu'à sa mort. Le monument lui doit son apparente homogénéité. Il fit construire les sacristies, élevées à l'est de l'édifice entre 1859 et 1863, et les trois travées occidentales de la nef avec le clocher (1867-1877).
[modifier] Mobilier
De nombreuses statues (1874-1875) dues à Henri Biebuyck (1835-1907), Félix Huidiez (1841-après 1906) et Jules Victor Heyde, sculpteurs lillois.
L'église est dépouillée lors de la révolution.
Une partie de son mobilier lui est restitué au début du XIXe siècle. Elle accueille alors également de nombreux tableaux issus d'anciens couvents de la ville. Bon nombre sont l’œuvre de Jakob van Oost dit le Jeune (1639-1713), peintre né à Bruges et établi à Lille de 1668 à 1708 (La Fuite en Égypte 1697, L’Adoration des Bergers entre 1697 et 1699, Le Mariage de la Vierge 1699, La Présentation au Temple 1700). Quatre tableaux représentant des scènes de la Passion (1767-1768) sont dus au peintre lillois Louis Watteau dit de Lille (1731-1798).
Lors de la restauration dirigée par Philippe Cannissié, l'église est dotée de mobilier néogothique de Charles Buisine-Rigot (1820-1893), le plus important menuisier sculpteur lillois de l’époque. Elle fut aussi dotée de vitraux exécutée entre 1859 et 1861 par Charles Gaudelet (1817-1880), célèbre peintre verrier lillois, d’après les cartons du peintre lillois Victor Mottez (1809-1897), élève de Dominique Ingres.
Trois bombardements, en 1914, 1916 et 1942, ont nécessité le renouvellement de plusieurs verrières, exécutées par Pierre Turpin, peintre verrier lillois. Enfin, dans les années 1940 et 1950, le doyen A. Vandenabeele renouvela une partie du mobilier néogothique (chaire, retable de la Vierge, statues de saints).
[modifier] Architecture
L'église présente de nos jours
- Une longue nef de sept travées avec doubles collatéraux et tour dans œuvre
- Un transept à peine saillant de cinq travées
- Un chœur de trois travées avec chevet à cinq pans, collatéraux
- Quatre chapelles latérales
- Un déambulatoire intégrant trois chapelles rayonnantes.
Il s'agit d'une église-halle (hallekerk) : l'édifice ne comporte qu'un seul niveau d'élévation et tous les vaisseaux sont de même largeur et de même hauteur.
La tour se termine par une flèche ajourée. Le décor intérieur flamboyant est sobre : les supports intérieurs principaux sont des colonnes avec chapiteaux à deux rangs de feuilles de chou frisé. Le plan du chevet est original : le déambulatoire est joint aux chapelles rayonnantes par une même voûte, le mur du fond formant une sorte de paravent entièrement ajouré. Ce parti s'inspire de l'ancienne collégiale Saint-Pierre à Lille (détruite à la Révolution). Le fait de combiner, à la fin du Moyen Âge, la structure économique d'une église-halle avec un déambulatoire est extrêmement rare.